Interview Jacob Arabo

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Jacob Arabo - Jacob & Co
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WorldTempus s’est entretenu avec lui de son amour pour les pierres précieuses et pour les montres exceptionnelles.

Jacob Arabo est dans la joaillerie depuis 33 ans et il a lancé sa première montre sous la marque Jacob & Co. en 2001.

Comment s’est passé Baselworld ?
C’était fantastique ! Nos montres ont été très bien accueillies, notamment la nouvelle Billionaire, ce qui nous a ouvert de nouvelles portes, cela a été un grand succès. J’ai enfin pu réaliser la montre que j’avais toujours voulu produire.

Vous êtes fortement impliqué dans toutes les étapes du processus de fabrication de la montre, du dessin initial à la vente des produits finis dans vos boutiques. Cette approche verticale est assez inhabituelle pour une marque de luxe, comment y parvenez-vous ?
Ma philosophie c’est le tout ou rien. Je dispose d’une excellente équipe de collaborateurs et ils s’y connaissent en pierres précieuses et en mouvements. Mais je viens quand même ici (le siège de Jacob & Co. à Plan-les-Ouates) une fois par mois pour une semaine et je m’entretiens avec l’équipe via Skype pratiquement chaque jour.

La collection Jacob & Co. va des modèles Ghost à la montre Billionaire, un éventail très large. D’où vient l’inspiration pour tout cela ?
Je suis un homme, mais je suis aussi une marque. Je n’ai pas de permission à demander à quiconque, donc l’inspiration vient de n’importe où. C’est ma vision, et c’est elle qui nous guide. Parfois mes employés sont contre mes idées parce qu’ils pensent que c’est impossible, mais à la fin ils sont d’accord avec moi parce que le résultat est fabuleux. Oui, c’est difficile, mais je n’aime pas les métiers faciles. Mon inspiration, et la raison pour laquelle ma collection est si large c’est que je veux satisfaire un étudiant avec une montre Ghost jusqu’au jour où il deviendra milliardaire et aura une Billionaire. A part cela, je ne suis aucune règle en particulier. Je crée le propre style de Jacob & Co.

Quels sont les défis, en termes de distribution, pour une collection aussi étendue ? Vos boutiques ont-elles tendance à choisir des modèles en fonction des goûts locaux ?
Notre objectif est de garder une identité globale en soutenant nos revendeurs et nos distributeurs. Pour cela nous devons avoir la collection la plus diversifiée possible. Il faut du temps pour avoir la réaction du marché. Peu à peu, ils se sentiront plus à l’aise et investiront dans les montres haut de gamme. Par exemple, plusieurs magasins ont investi dans des montres Astronomia et Tourbillon Baguette.

A quel point votre production est-elle limitée, spécialement pour les modèles les plus coûteux ?
Nous avons un éventail de montres de haute horlogerie afin de satisfaire une demande immédiate qui est unique pour l’industrie horlogère. En ce qui concerne les modèles Astronomia, la demande est environ vingt fois plus importante que notre capacité de production. Donc nous enregistrons actuellement des commandes que nous honorerons à la fin de l’année. Il est impossible de faire de tels mouvements rapidement, tout est fabriqué manuellement.

Pouvez-vous résumer votre marque en trois mots ?
En trois mots, selon moi, ce qui nous définit c’est le plaisir, le style de vie, et le fait que nous sommes uniques.

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Vous est-il arrivé de ne pas pouvoir réaliser un projet ?
Nous avons fait un gros pari avec l’Astronomia, mais à la fin ça a marché. J’aime créer. Le diamant sur l’Astronomia a 288 facettes, alors qu’un diamant en a normalement 57. Cela n’avait jamais été fait auparavant. C’est le diamant Jacob et nous l’avons breveté. Plusieurs mois ont été nécessaires uniquement pour l’étude sur la façon de le tailler. J’ai pris un risque et nous avons réussi. Maintenant nous pouvons observer son évolution.

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