Géraldine Fasnacht

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Géraldine Fasnacht - Interview
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Le week-end dernier, à l’occasion du Festival International du Film Alpin aux Diablerets (Suisse), la femme-oiseau présentait son dernier film sur son saut en chute libre effectué depuis le sommet du Cervin. Le moment idéal pour annoncer son nouveau partenariat avec la marque TAG Heuer.

Trois fois championne de la course freeride Xtreme de Verbier, Géraldine Fasnacht s’entraîne l’été à la montagne en sautant des falaises avec sa wingsuit, une combinaison ailée. L’année passée, elle a notamment sauté du sommet du Cervin– une première mondiale.

Comment décide-t-on, d’un jour à l’autre, de sauter en « wingsuit » ?
On ne se lève pas le matin et on se dit je vais sauter en wingsuit. J’ai commencé le ski à l’âge de 2 ans, le snowboard à 8 ans et c’est le snowboard qui m’a donné envie de découvrir la montagne. A 15 ans j’ai décidé que je voulais participer à l’Xtreme de Verbier et descendre le Bec des Rosses avec les meilleurs riders du monde. Donc je me suis beaucoup entraînée et j’ai fait beaucoup de compétitions dans le but de me faire inviter à l’Xtreme. Je me suis rendu compte que pour être au top niveau il ne fallait pas seulement s’entraîner en hiver mais également en été. Mais il n’y avait aucun sport qui me plaisait pour faire de la montagne l’été, jusqu'au jour où je suis tombée sur des images de base jump. Mais pour faire du base jump j’ai dû d’abord faire du parachutisme. J’ai donc fait deux ans de parachutisme et plus de 300 sauts. J’ai encore fait 200 sauts avec le wingsuit avant de commencer à sauter des falaises.

 

« Le premier wingsuiter qui a fait un base jump a sauté de la Tour Eiffel en 1912. »

  
Quel niveau de contrôle du wingsuit avez-vous ?
J'ai un contrôle total. J'utilise mon corps en entier pour guider le vol. On s’inspire beaucoup des oiseaux, on regarde comment ils tournent, comment ils volent, comment ils orientent les ailes… et on essaie de faire la même chose.
C’est une discipline qui est devenue, au fil du temps, bien plus performante. Quand j’ai commencé, on pouvait faire un mètre de distance pour un mètre de chute et voler sur des pentes de 45 degrés. Ces trois dernières années le wingsuit a énormément évolué, ce qui m’a permis de sauter du sommet du Cervin, car la finesse de vol a triplée. Maintenant, pour un mètre de chute on parcourt trois mètres de distance.

 

Et l’atterrissage ?
On ouvre un parachute. Le rapport de vitesse est beaucoup trop grand pour atterrir seul et il faudrait une pente de 16 degrés. Il faudrait aussi réussir à freiner. Sans parler du fait que l’on se poserait sur les organes vitaux du corps. Je n’ai pas tellement envie d’essayer ! Ce n’est pas comme les ailes delta. On essaie de faire les ailes plus grandes mais on est bloqué par la taille du corps et par la structure qui est beaucoup plus grande. Le but est d’être le plus libre possible, donc d’avoir du matériel très léger. Il y a une vraie recherche.

Quelle vitesse atteignez-vous ?
On descend à la verticale à 50 km/h mais on vole en position horizontale entre 160 et 180 km/h.

Quelle montres TAG Heuer aimez vous le plus ?
J’aime bien la Carrera et la Monaco. La Carrera pour tout ce qui est sportif, donc quand je pratique le wingsuit ce sera la Carrera. Mais pour sortir je préfère mettre une montre féminine, donc ce sera la Monaco.

 

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