Interview de Ricardo Guadalupe

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Interview with Ricardo Guadalupe - Hublot
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Nous nous sommes entretenus avec le CEO de Hublot à propos d’une nouvelle année anniversaire aux côtés de Ferrari et de l'influence pérenne de Jean-Claude Biver.

Jean-Claude Biver a fait votre éloge lors de votre conférence de presse de cette année à Baselworld. Qu’avez-vous appris de votre longue collaboration avec lui ?
Nous travaillons ensemble depuis 25 ans, alors quand il dit qu’il a réussi grâce à moi, je lui retourne le compliment en disant que je lui dois ma réussite ! Rencontrer Jean-Claude Biver m’a permis de profiter de ma carrière. Il est mon mentor et la collaboration a été très fructueuse, car nous sommes complémentaires. Si nous avions été pareils, cela n’aurait pas fonctionné.

Interview de Ricardo Guadalupe

Il a ses idées et sa vision des choses. Je n’entends naturellement pas par-là que je n’ai pas mes propres idées, mais mon point fort consiste à transformer ces idées en réalité. Lorsque Jean-Claude Biver est arrivé chez Hublot avec ce fantastique concept d’Art de la Fusion, de mélange entre tradition et innovation pour produire des montres différentes, telles que la Big Bang, cela m’a permis d’élaborer – relativement facilement – une stratégie. C’est donc cette conception, remontant à 2004, qui a permis à Hublot de connaître un tel succès.

Vous êtes partenaire de Ferrari depuis maintenant 8 ans et vous avez déjà célébré les 70 ans de la marque il y a 2 ans. A présent, vous fêtez le 90e anniversaire de la Scuderia Ferrari. Qu’est-ce que ce partenariat a apporté à Hublot ?
Lorsque nous avons conclu le partenariat en 2011, nous étions très fiers, car nous étions en négociations depuis 2006, année où Panerai est devenue partenaire, et peut-être qu’à ce moment-là nous n’étions pas tout à fait prêts. Hublot était très différente en 2011 de ce qu’elle était en 2006 et nous avions déjà quelques partenariats de taille à notre actif. La collaboration avec Ferrari nous a permis d’élever l’image de la marque au même niveau que Ferrari et de bénéficier de son prestige. Nous avons convenu que nous devions travailler avec Ferrari dans tous ses secteurs d’activités, de la Formule 1 aux voitures, en passant par la représentation chez la majorité des concessionnaires Ferrari à travers le monde et la présence aux événements Ferrari.

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En termes de produits, nous ne voulions évidemment pas nous contenter de placer le cheval cabré sur le cadran et en rester là. Nous sommes partis d’une Big Bang et nous avons intégré progressivement les éléments Ferrari. La seconde Big Bang arborait un design davantage inspiré de Ferrari, par exemple. Puis, il y a eu La Ferrari, une montre extraordinaire, et la Techframe il y a deux ans. Dans ce cas précis, nous avons choisi de faire quelque chose de très exclusif avec un tourbillon chronographe. Nous avons ensuite décidé de réinterpréter notre modèle Classic Fusion. Ce fut un peu plus compliqué, mais nous avons travaillé avec Ferrari sur ce projet et le résultat est très réussi.

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Est-ce vraiment une Classic Fusion ?
La Big Bang Ferrari n’est pas une vraie Big Bang non plus, même si elle est reconnaissable. Je voulais porter le design de la Classic Fusion un cran plus loin et j’ai pensé que nous pourrions faire un premier essai avec une pièce très innovante en collaboration avec Ferrari. C’est une première étape majeure en matière de développement de la Classic Fusion et cela pourrait bien ouvrir la voie à d’autres évolutions.

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Comment s’est déroulé Baselworld pour vous cette année ?
Nous sommes venus ici pour des rendez-vous commerciaux. Tous nos détaillants se rendent à Baselworld, car toutes les marques du groupe LVMH, ainsi que certains des grands noms de l’horlogerie, y sont présents. Peut-être qu’avec moins de marques c’est moins intéressant pour le public en général, mais pour nous, cela ne change pas grand-chose.

Qu’en est-il de l’an prochain ?
Les dates sont un véritable problème, car c’est très tard. Nous sommes déjà en train de livrer les montres que nous avons présentées à Genève en début d’année. L’an prochain, nous organiserons peut-être quelque chose avant Bâle en janvier ou en février. Nous faisons partie d’un groupe, alors nous pouvons faire quelque chose ensemble. Il n’est pas nécessaire que ce soit en Suisse. Cela pourrait avoir lieu à Miami, à Dubaï ou à Hong Kong.

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