Interview de Jean-Christophe Babin

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Interview of Jean-Christophe Babin - GPHG 2015
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Jean-Christophe Babin, CEO de Bulgari, nous parle de la participation et de la victoire de Bulgari au Grand Prix d’Horlogerie de Genève. Il évoque également le lancement de la nouvelle collection Divina.

4 montres Bulgari ont été sélectionnées par le jury du GPHG. Quelle est votre plus grande satisfaction ?
C’est l’équilibre parfait pour Bulgari, deux montres masculines et deux montres joaillières ! Mais Finissimo se distingue dans la catégorie Homme, qui comportait le plus de candidates, c’est une très grande satisfaction. Finissimo incarne parfaitement les deux dimensions de Bulgari Horlogerie, italienne et horlogère. D’une part, elle reprend les codes de l’architecture romaine tout en présentant des lignes très techniques qu’aurait pu dessiner Léonard de Vinci, d’autre part, son mouvement exceptionnel était inimaginable il y a 40 ans quand Bulgari s’est lancée dans l’horlogerie masculine. Avec une histoire horlogère si récente, réaliser en interne un mouvement qui fait l’épaisseur d’une pièce de 5 francs, avec ou sans tourbillon, est une grande réussite en soit qui témoigne de notre maîtrise de l’horlogerie haut de gamme.

Interview de Jean-Christophe Babin

Cette constatation s’applique donc aussi à Il Giardino Notturno sélectionnée dans la catégorie Haute Mécanique pour Dame?
En effet, et sur ce créneau Bulgari fait partie des marques innovantes et précurseurses. Beaucoup de montres joaillières ont été créées dans le passé, et beaucoup de complications masculines,  mais très peu de marques ont apporté de la complication masculine dans l’univers féminin. Il Giardino Notturno est le 4e développement dans ce boîtier dont le concept associe joaillerie, métiers d’art et grande complication. C’est là le luxe de cette montre, même si au premier regard ses qualités esthétiques s’imposent immédiatement.

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Que vous a apporté l’an passé le prix obtenu dans la catégorie Joaillerie du GPHG ?
Si l’impact au niveau du consommateur final est toujours très difficile à évaluer car il y a beaucoup de facteurs impliqués, les effets positifs sur les prescripteurs s’avèrent indiscutables. Ainsi cette récompense a apporté beaucoup de motivation et de fierté à toutes nos équipes, dont nos vendeurs en boutique. Pour les vendeurs multimarques il s’agit d’un argument supplémentaire pour mettre en avant Bulgari. Or dans un magasin où se côtoient 15 à 20 marques, disposer d’arguments valorisants devient un avantage concurrentiel. Par exemple, le fait d’être une manufacture qui sait faire des montres joaillières, ou en l’occurrence voit ses montres joaillières reconnues par le jury le plus important dans l’horlogerie. Un peu comme un film récompensé au Festival de Cannes.

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La 15e édition du GPHG se déroulera le 29 octobre, que retenez-vous du travail effectué par Carine Maillard et Carlo Lamprecht qui le dirigent ?
Le Grand Prix est devenu une institution qui dépasse le microcosme horloger, c’est clairement LE rendez-vous annuel le plus attendu, et plus uniquement par la communauté horlogère mais également par les aficionados de montres. D’après moi, deux raisons expliquent ce succès: la répétition, car il faut du temps pour donner de la visibilité et de la réputation à l’événement, et le sérieux avec lequel le jury a évolué. Son élargissement et sa neutralité confèrent au Grand Prix une légitimité et une crédibilité de plus en plus importante. Carine Maillard et Carlo Lamprecht ont eu raison de se battre contre vents et marées pour défendre le Grand Prix, et d’avoir remanié son jury pour le rendre complètement indépendant. Il est aujourd’hui incontournable pour l’ensemble des marques horlogères et j’espère que toutes y participeront, étant convaincu qu’il se gagne par le mérite de la créativité et de la bienfacture. Et si ce n’est pas cette année ce sera la suivante ou dans deux ou trois ans, ce n’est pas grave. Chaque montre lauréate fait de la publicité à notre industrie, et finalement le premier avantage du GPHG c’est de célébrer et de donner une grande visibilité mondiale à l’horlogerie une fois par an. Ce grand coup de projecteur est extraordinaire pour toute l’industrie, et c’est pour cette raison que nous y participons chaque année.

Parallèlement vous lancez votre nouvelle collection Divina, à quoi doivent s’attendre les clientes ?
Tout d’abord à y retrouver la forme Diva, notamment l’attache du bracelet, car Bulgari est attachée à ses codes joailliers. Mais surtout à découvrir une infinité de déclinaisons de cadrans en acétate réalisés par notre société de cadrans à La Chaux-de-Fonds*. L’acétate est une matière vivante qui rend chaque cadran unique, c’est un peu comme si l’on coupait le tronc d’un arbre : chaque tranche est différente car on ne trouve pas la même texture au même endroit. Sa richesse en termes de profondeur de texture permet de varier de la nacre. Ensuite, cette nouvelle famille offre aux femmes une montre du soir que l’on peut classer dans la catégorie des montres joaillières accessibles, à partir de 15’000.- CHF. Elle se situe entre les montres à porter au quotidien que sont les Serpenti et Lucea qui sont devenus nos bestsellers, et les Diva, Astrale et Musa, positionnées sur le très haut de gamme à partir de 50’000.- CHF. Les Divina seront disponibles dans nos boutiques en octobre 2015 puis dans notre réseau de détaillants l’an prochain.
               
 *Bulgari Manufacture de Cadrans.

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