Interview de Stefan Kunz

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Interview with Stefan Kunz - Cvstos
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Le directeur marketing et ventes de Cvstos nous recevait au WPHH. Il fait le point sur les partenariats de la marque et ses nouveautés produit.

Pouvez-vous nous mettre à jour sur vos partenariats ?
Tout d'abord, il y a celui que nous avons avec la famille Eiffel. Nous avons repris le design de la montre Tour Eiffel, en bronze, et nous l'avons adapté. Par exemple, nous avons fait une série limitée avec un boîtier noir pour le marché japonais. Ailleurs, cette pièce se vend sur son design propre, sans forcément un effet de carte postale parisienne. Mais c'est une pièce qui a bien marché là-bas et il fallait prolonger. Il y a également le tatoueur Christian N'Guyen. Il est à l'origine de nos Inkvaders et de sa tête de mort. La montre a évolué vers le pirate qui a donné lieu à une nouvelle série limitée Pirate Guns. Nous en sommes à la troisième série, lancée sur ce WPHH. Enfin le designer Eric Kuster, qui aime beaucoup le vert, le camouflage et le numéro 14.

Interview de Stefan Kunz

Le numéro 14 ?
Ça vient d’un joueur de football qu'il adulait quand il était enfant. A la base, nous avons fait des séries limitées de 14 exemplaires, mais ça a été un tel succès qu'on a agrandi un peu la collection. C’est intéressant de travailler avec lui. Nos partenaires ne sont pas des gens payés. Ce sont des rencontres et des idées qui se mettent en place. A part pour Gérard Depardieu à un moment donné, il n'y a pas d’argent sur la table, mais une implication dans le produit. Par exemple, Eric Kuster est connu dans son milieu et en Hollande et nous lui amenons des clients en Asie. Lui fait beaucoup de maisons pour des sportifs célèbres. Et on aide aussi sa fondation.

Et un nouveau venu ?
Oui, avec le tout nouveau Yacht Club de Portofino, avec qui nous avons fait une série spéciale avec leur sigle sur notre Sea-Liner GMT. Toute personne qui achète la montre devient membre du Yacht Club pendant deux ans, avec un concierge dédié, qui organise les séjours à Portofino, avec des prix préférentiels sur les transferts en hélicoptère ou les locations de bateaux. C'est un beau partenariat, qui est en discussion depuis longtemps, puisque les gens du port voulaient créer ce Club de longue date.

Vous aviez un pilote moto avec vous, Dani Pedrosa ?
Oui, mais le partenariat a pris fin et il reste ami de la marque. Nous réfléchissons à de nouveaux ambassadeurs, dans le domaine du tennis, du football. Nous avons déjà André Silva, de l'AC Milan, l’entraîneur Marco Silva, et nous sommes en discussion avec Ivan Rakitić.

Quelles nouveautés présentez-vous ?
Dans la collection Jet-Liner, nous ajoutons la P-S, pour Petite Seconde, où nous avons remis notre aiguille trident, animée par des aimants et pas par rouage. Nous avons changé également les index. Elles sont en titane avec de nombreuses variantes de couleur, entre la boîte et la carrure... Et toujours dans nos deux tailles, ce qui est important pour nous. La majorité de nos montres se fait dans la taille Middle, mais dans les Pays de l'Est ou la Malaisie, c'est plus la Grande Taille qui marche...alors que Singapour juste à côté préfère la moyenne.

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La Malaisie ? C'est un marché significatif ?
Oui, nous y avons un bon succès, les gens sont ouverts à des choses particulières et on fait souvent des événements à Kuala Lumpur qui marchent mieux qu'à Singapour, par exemple.

Il y a une vraie histoire entre vous et le bleu, non ?
Oui, ça a toujours bien marché et nous avons été des pionniers dans les techniques de PVD appliquées aux boîtiers et aux mouvements, avec l'expérience d'Antonio Terranova. Et nous avons des boîtes multi-parties, ce qui nous permet de jouer sur les couleurs, sur les variantes de matériaux.

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Et vous présentez aussi un QP ?
Oui, la grande nouveauté est notre Sea-Liner Quantième Perpétuel Marea, qui inclut un indicateur d'amplitude des marées. C'était logique de mettre une indication nautique sur cette gamme. On avait un peu délaissé les complications hors chronographe, y compris le tourbillon. Et c’est intéressant de montrer qu'on a le savoir-faire et qu'on est prêts à amener de nouvelles choses. Nous allons également retravailler sur un tourbillon et même un double tourbillon, et pas comme les autres marques.

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Serez-vous à Baselworld ?
Nous ne serons pas à Baselworld en 2018. On sera attentifs à l'évolution de la Foire, mais cela coûte trop cher pour ce que ça nous amène. Nous aurions été preneurs d'un autre emplacement, mais la Foire n'a pas voulu discuter. En tout cas, dans sa forme actuelle et avec leur comportement, il faut que les choses changent. A un moment, je crois qu'il faudra rapprocher les deux salons. Les clients ne veulent pas venir une fois en janvier et une autre en mars. Si vous êtes américain, vous allez au salon de Las Vegas...

Le modèle d'un salon international a-t-il encore du sens ?
Le modèle des salons évolue de toute manière. Avant, on prenait des commandes pour une année et on avait nos ordres de fabrication. Maintenant, on prend des commandes pour trois mois et on voit ce qui marche. Les choses bougent. Et les marques sont de plus en plus présentes sur les marchés. Alors le format est-il viable pour longtemps ?

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