« Je suis plus qu’heureux de ce que Bovet est devenu", dit Pascal Raffy, propriétaire de la marque. "Je suis fier et ravi de constater que lors des quinze dernières années, nous avons été capables de rendre hommage avec intégrité et conviction à notre patrimoine unique. Avec ses 142 artisans, Bovet est désormais l’une des très rares authentiques maisons horlogères dont les installations lui permettent de produire chaque année des pièces originales pour la plus belle expression du temps. »
Sous la houlette de Pascal Raffy, Bovet a conçu des montres novatrices qui relèvent également du savoir-faire horloger traditionnel : finitions à la main, métiers d’art, peinture miniature, gravure, grandes complications et bien d’autres. Cela a permis à Bovet, dont les usines se trouvent à Tramelan et à Môtiers (dans le Château de Môtiers, rien de moins) et les bureaux à Genève, de bien se positionner pour les dix prochaines années et au-delà. Excepté les pierres précieuses et les ressorts de barillet, Bovet fabrique tous les composants de ses mouvements et de ses cadrans. C’est l’une des très rares marques à utiliser des méthodes de fabrication traditionnelles pour réaliser ses propres spiraux.
« Après son 200ème anniversaire, dans dix ans, la maison Bovet sera devenue ce que j’ai rêvé pour elle en 2001 », dit M. Raffy. La maison du talent artistique et des compétences en mécanique appliqués à la haute horlogerie, grâce à une stratégie de croissance claire, basée sur la sagesse».
« Pour moi, poursuit-il, tout tourne autour de la passion et de l’émotion. Le modèle Braveheart Tourbillon est le digne ambassadeur des vraies valeurs de Bovet. Avec ses six brevets, ce garde-temps exceptionnel renferme tout notre savoir-faire en matière d’innovation, de chronométrie et d’arts. La densité et l’aboutissement de ce garde-temps ne sont pas passé inaperçus aux yeux des collectionneurs de haute horlogerie et des spécialistes qui ont unanimement salué cet exploit, y compris WorldTempus d’ailleurs, qui lui a consacré deux articles complets pour la présenter! ».
Cela ne signifie pas que Pascal Raffy se contente de se reposer sur ses lauriers. Bien au contraire, il est déjà en train de rêver et de développer un nouveau modèle, prévu dans trois ans, qui éclipsera le Braveheart.
« Depuis 1822, Bovet a toujours fabriqué des montres dans le plus pur respect de la tradition", explique M. Raffy. "Si vous regardez certaines de ses montres de poche du 19ème siècle, vous serez étonné, encore aujourd’hui, par la modernité et l’audace dont a fait preuve Edouard Bovet à l’époque. »
« Nombre de nos inspirations techniques puisent leur source dans notre héritage. Quant à notre sens de l’innovation, il provient du fait que lorsque j’inspire un nouveau modèle à nos ingénieurs et à nos designers, cela commence par la définition de ses aspects techniques et esthétiques idéaux », poursuit-il. Rien n’est exclu pendant ce processus. C’est en nous efforçant d’atteindre ces aspects idéaux que nous rencontrons parfois des problèmes qui nous forcent à innover. De la même façon, si nous prenions en considération n’importe quel problème depuis le début en essayant de le contourner, nous perdrions cette dimension innovante et ne serions pas capables de parvenir à ce niveau de densité et d’excellence. »
A l’avenir le plus grand défi pour Bovet est de continuer sa quête de l’excellence. « Nous devons protéger notre singularité pour le plaisir de nos collectionneurs », dit Pascal Raffy. "En fait nous devons veiller à ne pas vendre notre âme pour des considérations économiques à court terme. Notre originalité est notre atout majeur et notre assurance vie. »
L’un des grands plaisirs de Pascal Raffy est la conception d’un nouveau garde-temps Bovet. « Mes idées les plus inspirées me viennent lorsque je suis entouré de mes garde-temps du 19ème siècle et de mère nature avec ses couleurs et ses senteurs », confie-t-il. A cet égard, les montagnes du Jura ont des pouvoirs vraiment magiques qui ne proviennent pas seulement de la légende sur la façon dont la haute horlogerie s’est établie dans cette région. »
« Le processus de création est unique et toujours enthousiasmant », poursuit M. Raffy. "Je transmets à nos artisans les précisions définissant les caractéristiques désirées ainsi que quelques mots-clés (par exemple : chronométrie, lisibilité, originalité, poésie, densité artistique) afin de donner une première direction pour les aspects techniques spécifiques. Puis nous établissons les premières ébauches qui nous permettront d’élaborer l’esthétique générale de la pièce. Ce n’est qu’après que cette étape a été validée que le département technique commence à travailler sur le design et le développement du mouvement. Cela nous pousse à trouver des solutions innovantes aux problèmes que nous rencontrons sans jamais nous détourner de notre objectif de départ. »
Questionné sur comment sera, à son avis, la montre en 2025, Pascal Raffy répond:
« En ce qui concerne Bovet, nous continuerons à fabriquer des montres de haute horlogerie, comme nous le faisons depuis 1822 . Nous ne nous sommes jamais souciés des tendances de la mode, qui sont par définition temporaires. C’est précisément cette constance que les collectionneurs apprécient. En 2015, les montres Bovet seront encore plus précises, plus fiables et seront encore une plus belle vitrine pour les arts décoratifs en horlogerie. »
