Interview de Carlos Rosillo

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Carlos-A. Rosillo new President of North American subsidiary - Bell & Ross
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A Baselworld, nous avons rencontré Carlos Rosillo, l’un des deux fondateurs de la marque française Bell & Ross.

Votre marque a toujours été intimement liée au monde de l’aviation. Pourtant, vous avez tout dernièrement conclu un partenariat avec la Formule 1 et vous venez de dévoiler votre propre concept car. Le signe d'une nouvelle orientation pour la marque ?
Que ce soit dans les airs ou sur terre, la quête de la compétition et de la maîtrise du temps est la même. La Formule 1 présente les même défis que l‘aéronautique. Tout est une question d’aérodynamisme. Mais dans un cas, il s’agit de l‘utiliser pour faire voler un avion, et dans l’autre, de la gérer pour maintenir la voiture sur la piste. Les ingénieurs de Formule 1 viennent souvent du monde de l’aviation, et réciproquement.

On s’attend à voir un concept car dévoilé au Salon de l’Auto de Genève, sur le stand d’un constructeur automobile, pas à Baselworld, chez un horloger. Pourquoi vous être embarqué dans ce projet ?
L’AeroGT n’est pas une voiture, c’est un avion-voiture. L’inspiration est la même, à la différence que nous avons adapté le concept pour le sol plutôt que pour les airs. La voiture a toutes les caractéristiques d’un avion, du cockpit aux ailerons. Notre axe principal de l’aéronautique est donc toujours là, mais il est intéressant d’établir des parallèles. Nous avons été très sollicités par l’industrie et la presse automobiles car il s’agit du premier concept car produit par une marque horlogère. En outre, nous travaillons très différemment des constructeurs automobiles ; notre approche créative est beaucoup plus libre. Et c’est aussi par plaisir que nous le faisons.

Bell-Ross-AeroGT-concept-car

Quelles sont les performances de ce concept car ?
Sur le papier, la voiture peut atteindre 320 km/h et on peut la construire pour 2 millions d’euros. C’est aussi simple que ça ! Au départ, je n’y croyais pas, et puis j’ai rencontré ici des gens qui s’intéressent au concept et ont l’argent pour le financer. Mais pas question pour nous d’entrer en compétition avec Ferrari, ou qui que ce soit d’autre…

D’où vous est venue l’inspiration de la BR-X1 Hyperstellar, qui vient d’une autre dimension ?
Nous sommes une marque créative qui a l’avantage de n'être liée à aucun univers en particulier. Notre plateforme BR01 nous permet de fabriquer des montres « raisonnables », entre 2000 et 5000 euros. La plateforme X1, elle, nous donne la liberté de toucher au « déraisonnable ». Nous avons fait la version saphir car nous voulions mettre en vedette ce qu'il y a sous le capot. Cinq pièces ont été produites, et elles sont toutes vendues, sauf une que trois clients se disputent.

Bell-Ross-BR-X1-HYPERSTELLAR

Vous avez présenté beaucoup de nouveautés à Baselworld cette année. De quoi sera fait le reste de l'année ?
Nous allons bien évidemment sortir une montre pour sceller notre nouveau partenariat avec Renault. Mais nous souhaitons faire plus que simplement associer une belle montre à une belle voiture et nous mettrons l’accent sur le design. Nous travaillons sur deux produits : le premier, directement lié à Renault, sera dévoilé ce week-end au Grand Prix de Shanghai, et le second sera un garde-temps associé à la F1 de façon plus générale. Plus tard, nous tournerons notre attention vers le monde de la marine, notamment avec une montre bracelet qui sera une interprétation du légendaire chronomètre de marine de Harrison.

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