Conversation avec Julien Haenny

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Catching up with Julien Haenny - Anonimo
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2017 a été jusqu’ici une année très chargée pour le CEO d’Anonimo. Notre rédacteur en chef a fait le point avec lui avant qu’elle ne le devienne encore plus.

Anonimo célèbre son 20ème anniversaire cette année. La marque a-t-elle des supporters enthousiastes qui l’ont suivie dès ses débuts ?
C’est une bonne question, car l’un de nos objectifs avec les modèles anniversaire était de construire un pont pour les fans des montres Anonimo plus anciennes. En effet, ils étaient très circonspects à propos de la nouvelle équipe et des nouveaux produits présentés en 2015, comme la première reproduction de la Militare. Mais grâce à notre présence à Baselworld en particulier, nous avons été capables de leur montrer que nous ne négligeons pas l’histoire de la marque et que nous essaierons de tenir compte de l'ADN historique de la marque.

Vous avez lancé récemment quelques modèles Militare d’inspiration vintage. Comment ont-ils été reçus ?
Les gens aiment l’allure que confère le contraste noir-blanc des cadrans, mais ils apprécient aussi les modifications que nous avons apportées, avec un boîtier retravaillé, des améliorations sur le protège-couronne, les cadrans et les bracelets. Les marchés ont reçu les montres il y a environ un mois, donc il est encore un peu trop tôt pour tirer des conclusions et voir ce qui marche le mieux dans les différents pays, mais dans l’ensemble les réactions à la collection ont été favorables.

Conversation avec Julien Haenny

Serez-vous à Baselworld en 2018 ?
C’est une question que nous nous posons chaque année. Ne pas être à Baselworld envoie un signal qui pourrait être mal interprété par nos clients et nos concurrents. Mais y être engloutit une partie considérable de notre budget annuel. Je crois qu’il faut y participer si l’on cherche à construire un réseau de distribution. A Baselworld, il s’agit avant tout de faire des affaires et de développer son réseau de distribution. C’est aussi une bonne vitrine où nos partenaires actuels peuvent recevoir leurs clients. Et en plus cela nous donne aussi accès aux médias internationaux.

Qu’en est-il d’expositions internationales comme le SIAR à Mexico et SalonQP à Londres, qui sont de plus en plus utilisées comme plateformes pour lancer de nouveaux produits ?
J’étais au salon JCK il y a quelques mois et la plupart des réunions que nous avons eues ont conduit à l’ouverture d’un point de vente. Donc même si vous touchez un public plus restreint avec ce genre de manifestation, vous parlez précisément au genre de personnes qui pourraient représenter votre marque. Je crois que les expositions et les événements régionaux créent plus de relations et de proximité que les foires internationales.

Vous avez commencé les ventes directes cette année à travers votre propre boutique en ligne. Comment abordez-vous le défi de présenter la marque à quelqu’un qui arrive peut-être directement sur la page d’un produit après une recherche sur internet ?
Le commerce électronique est un complément à la distribution classique et, pour l’instant du moins, il est peu probable qu’il la remplace. Les montres sont des produits qui suscitent des émotions et doivent pouvoir être touchés. Par conséquent, avec le commence électronique on ne peut pas raconter la même histoire que dans une boutique. Cela dit on peut attirer des gens qui sont séduits par le design de la montre. Si ensuite ils voient qu’elle est fabriquée en Suisse et munie d’un mouvement Sellita, avec quelques autres éléments clés sur la montre pour prouver sa qualité, ils peuvent l’acheter en quelques clics. Et c’est ce que nous constatons après six mois d’expérience. C’est un excellent complément au réseau de distribution existant, qui alimente des pays où nous n’avons pas de présence physique. Mais c'est un investissement à long terme.

A quoi les fans d’Anonimo peuvent-ils s’attendre pour 2018 ?
Après une année 2017 chargée qui nous a servi à consolider les bases de la marque, 2018 sera une année durant laquelle Anonimo doit être plus visible dans les points de vente. Donc mon objectif numéro un est de développer notre réseau de distribution. Je voyagerai dans le monde entier avant la fin de l’année pour appuyer notre réseau de vente. J’ai une approche conventionnelle du développement du réseau de distribution qui implique d’aller voir les revendeurs directement pour leur montrer nos produits et expliquer la marque.

Le deuxième objectif est de renforcer la base de notre pyramide de produits avec un modèle de prix agressif (1’700-1'800 CHF), avec un style plus élégant et plus classique, ainsi qu’une taille plus réduite qui les rendra plus unisexes. Je crois que cela aura beaucoup de succès.

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