A la poursuite de l’ADN de de Grisogono

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In search of de Grisogono’s DNA - de Grisogono
Une créativité débridée, des collections en nombre et, au final, une marque qui ne se refuse rien : comment tracer l’ADN de la marque ? WorldTempus mène l’enquête.

La page semble être sans fin, un défilement vers le bas sans limite. Parcourir les collections horlogères de de Grisogono, c’est se lancer dans un voyage semblable à la tournée de Bob Dylan, le fameux « Never Ending Tour » commencé en 1988 et qui ne finira donc jamais. Pourtant, le marketing horloger a son commandement impérieux : des collections claires, stables, limitées et aisément identifiables.

Nombreuses sont les maisons qui ont les mêmes depuis 50 ou 100 ans et qui les limitent au nombre de trois à cinq. Chez de Grisogono, il y en a...21. Pourquoi ne pas les lister une par une, les détailler ? Sûrement pas ! A maison non conventionnelle, approche non conventionnelle : le jeu proposé par de Grisogono, pour ceux qui veulent entrer dans son univers, est de (re)construire son ADN à partir de ce kaléidoscope horloger dont chaque collection offre une facette individuelle.

De l’art de l’asymétrie

Premier élément d’ADN : l’asymétrie. Elle est particulièrement visible dans les collections féminines. Pour de Grisogono, la femme est libérée, surprenante ; inattendue. Sa montre doit l’être aussi. Si une collection s’appelle « Eccentrica », ce n’est pas un hasard ! Sa boîte que l’on devine ronde est en réalité accompagnée par deux brancards qui se terminent en cornes, une composition très équilibrée mais qui casse aussi bien les codes que la perfection habituelle du cercle de la boîte. La Lovivi est quant à elle un rectangle curvex au creux d’un bracelet, la Luna est un ovale asymétrique.

A la poursuite de l’ADN de de Grisogono

Dans montre-bracelet, il y a bracelet

C’est une évidence hélas banalisée : le bracelet est un élément essentiel de la montre mais il reste, trop souvent, son parent pauvre. Pas chez de Grisogono. La maison fait un usage du galuchat en collections courantes, alors qu’il est souvent réservé aux séries limitées, voire jamais proposé dans d’autres maisons. Il en va de même pour les couleurs : chez de Grisogono, le noir n’a que peu droit de cité. Il n’est même pas proposé dans la collection Tondo By Night, ni dans la Tondo Tourbillon Gioiello, et s’offre une seule référence dans la gamme Lovivi. Sans parler de la collection Allegra, qui dessine un bracelet avec une multitude de liens de cuir de couleur.

A la poursuite de l’ADN de de Grisogono

Le diamant libéré

Le sertissage est l’art d’enchâsser une pierre dans un bijou. Qui a dit que ces pierres devaient être alignées ? La plupart des maisons suivent cette géométrie, pas de Grisogono. Dans la collection Sugar, les diamants débordent de la pièce. Sur la Grappoli, les pierres sont disposées en soleil, de manière concentrique. La Luna marie le serti neige aléatoire avec une disposition baguette courbée, représentant la Lune.

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Une marque qui s’affiche

Dernier élément marquant de l’ADN de la maison : son affichage de l’heure. De Grisogono aime jouer, se faufiler dans les interstices des conventions, avancer parfois masqué comme dans un bal vénitien : tout en élégance et impertinence.

Nul besoin ici de revenir sur la Crazyskull : montre bracelet, bracelet montre, bijou, elle est tout à la fois et, accessoirement, donne l’heure ! La Meccanico DG, comme la Crazyskull, voit double : son affichage par aiguilles est repris par une lecture digitale. L’Occhio, elle, semble à quelques secondes d’être engloutie par un obturateur d’appareil photo. Et l’Intrumentino ne comporte pour sa part que deux index : 4 et 8. Pourquoi ? Parce que c’est équilibré, parce que c’est original, parce que c’est unique. Parce que c’est de Grisogono.

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