La crise va-t-elle rattraper l'horlogerie?

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Les exportations horlogères suisses n'ont progressé «que» de 7,9 % en avril contre 30% un an auparavant. Avril a beau avoir été le meilleur mois de l'année 2012, il n'en fallait guère plus pour que l'on évoque ici ou là une situation de crise majeure.


Bilan - 6 juin   2012

Michel Jeannot

 

Ces sur-réactions, dans la  déprime comme dans l'euphorie, sont habituelles de l'horlogerie. Mais qu'en est-il réellement? Si l'on peut volontiers admettre que les statistiques d'exportations ne représentent pas un indicateur extrêmement fiable de la réalité tangible des marchés, elles donnent cependant un aperçu assez sûr de ce qui a effectivement été expédié dans le monde. Et à en croire les principaux acteurs de la branche, ils anticipent toujours une nouvelle année record.

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Reste une réalité incontournable: le monde traverse une crise grave et l'on voit mal pourquoi l'horlogerie échapperait totalement à ce marasme, quand bien même cette industrie a prouvé ces derniers mois sa capacité à résister mieux que d'autres à la fois au coup de frein que connaît l'économie mondiale et à la force du franc.

La situation explosive en Europe, tout comme l'impasse de la dette américaine et le ralentissement en Chine auront nécessairement des répercussions sur les ventes de montres suisses dans le monde. D'où les premiers reports de commandes auprès des fournisseurs externes et le retour des déstockeurs aux affaires. Mais, en Suisse, à parier entre la finance et l'horlogerie, sur quel secteur miseriez-vous pour les dix années à venir?

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