Ayant réalisé 10 modèles époustouflants formant la série Opus, la marque a organisé une soirée historique pour célébrer ces projets célébrant l'art de l'horlogerie indépendante.
WORLDTEMPUS – 6 septembre 2010
Elizabeth Doerr et Louis Nardin
Jeudi soir, Vianney Halter ne savait comment appréhender la soirée fastueuse célébrant officiellement les 10 ans d'une série de montres qui pourraient bien être les plus innovantes à ce jour dans l'industrie horlogère mécanique. Ses réticences étaient compréhensibles: ayant inventé l'Opus 3 en 2003 sur la demande de Max Büsser, CEO d'alors, il aura fallu attendre 7 ans avant de voir cette montre révolutionnaire être fonctionnelle, et cela grâce à l'aide de plusieurs autres horlogers dont Frédéric Garinaud (Opus 8) et le constructeur APRP. L'énergie nécessaire à animer l'affichage par guichets représentait le problème le plus important et Harry Winston doit être félicitée pour son engagement financier dans des dépenses incessantes et des investissements qui ont permis de finaliser cette pièce - et qui expliquent pourquoi son coût actuel est nettement plus élevé que celui annoncé à l'origine! Ceci étant, les 55 montres de l'édition limitée ont été vendues aux clients qui l'avaient commandée au prix annoncé à l'époque.
Vianney Halter n'avait pourtant pas à s'en faire. La célébration fut joviale, à caractère familial, et en réalité, il a semblé que l'Opus 3 ait été la montre ayant reçu les applaudissements les plus fournis. Si la foule, qui réunissait 150 convives parmi lesquels la crème de la crème de l'industrie horlogère (détaillants, horlogers et journalistes spécialisés), a applaudi le chemin parcouru par Harry Winston pour terminer cette montre, il était difficile de cerner l'origine de cette idée folle ayant amené Vianney Halter à créer cette pièce d'avant-garde, Max Büsser à prendre ce risque entrepreneurial, ou la marque à la finaliser totalement. Il ne faisait en revanche aucun doute sur le fait que tous les connaisseurs présents ont reconnu la passion, la détermination et le talent à l'état pur qui ont conduit à ce résultat.
La table Opus 5 était présidée par l'horloger Felix Baumgartner. © Underthedial/Ian Skellern
Et si l'Opus 3 jouit d'une histoire particulièrement originale la distinguant, les neuf autres réalisations n'en ont pas été moins appréciées. Lors de sa présentation des dix montres, Frédéric de Narp, actuel CEO, en a clairement fait la démonstration, un exposé ponctué d'extraits vidéo où les douze créateurs sont revenus sur leur expérience personnelle de l'Opus. Dans les dix présentations, un même message finissait par émerger à travers des mots-clés: passion, harmonie, sculpture mécanique, émotion, technologie et rêves. Et ces termes de décrire avec précision la vision et l'exécution caractérisant la saga Opus, qui est également et sans aucun doute, un vibrant hommage à l'horlogerie indépendante. «Harry Winston veut célébrer la beauté offerte par notre Terre Mère, a dit Frédéric de Narp. Et nous sommes réunis ici ce soir pour en célébrer un moment clé.»
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