A l’heure des diamants

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Diamond daydreams - GPHG
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Quelques instants de rêve avec la présentation de la catégorie Joaillerie du Grand Prix d’Horlogerie de Genève.

Choix des pierres et maîtrise de l’art de la joaillerie et du sertissage sont les critères que devront prendre en compte les membres du jury du Grand Prix d’Horlogerie de Genève pour départager les six finalistes joaillières de cette année. Mais dans cette catégorie peut-être plus que dans les autres, l’esthétique des pièces est primordiale, car il s’agit d’abord de bijoux, d’objet de beauté, plutôt que d’objets de mesure du temps. La majorité des six joyaux en lice sont des pièces uniques dont les prix, échelonnés entre 135'000.- et 1'238'000 francs suisses se justifient par la qualité et le nombre de pierres précieuses qui les habillent et le temps consacré à leur fabrication, pouvant aller jusqu’à six mois. Le versant horloger passe au second plan, comme l’attestent les mouvements à quartz et les seules fonctions heures et minutes offertes par les six candidates. Des indications du temps qui vont en outre de la discrétion à la dissimulation complète au cœur du bijou, puisque quatre pièces sont des montres à secret.
 
Côté esthétique, les six montres consacrent le règne des diamants et de l’or blanc (ou du platine et titane pour le modèle de Chopard) et les pierres précieuses de couleur sont utilisées avec parcimonie pour apporter des touches colorées sur des pièces autrement blanches. Cependant, sur la montre à secret Camélia de la collection Les Eternelles de Chanel trône un impressionnant diamant Fancy Brown Yellow de 10 carats, aussi grand que la montre dissimulée par un bouquet de camélia. Cette pièce est aussi la seule à aligner des perles, sur le sautoir transformable en bracelet, et elles lui confèrent une prestance distinguée et classique.

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Egalement d’inspiration florale et montre à secret, la Lotus Blanc de Chopard est entièrement sertie d’un total de 25,66 carats de diamants et sa blancheur immaculée n’est distraite que par le bleu des deux aiguilles. Un mécanisme ingénieux permet d’ouvrir et de refermer la corolle de pétales au cœur de laquelle se trouve la montre. Chez Bulgari, c’est l’emblématique serpent, présenté pour la première fois à double tête, qui dissimule la montre entre ses mâchoires. Couronnées d’émeraudes qui leur donnent aussi un regard perçant, les têtes de serpent se croisent aux deux extrémités d’un bracelet comptant 555 diamants.

A l’heure des diamants

A l’heure des diamants

Chaumet et Piaget partagent une combinaison chromatique de bleu et de blanc et un bracelet manchette pour deux pièces par ailleurs fort différentes. Tout en entrelacs de rameaux de lauriers finement ciselés et sertis de diamants et de saphir, la Frise Divine de la maison parisienne exprime le classicisme alors que la montre manchette Hide & Seek de Piaget, avec son cadran rectangulaire allongé à l’extrême en lapis lazuli et intégré dans le bracelet s’inspire des modèles des années 1950.

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A la pointe de la modernité, la Diamond Outrage d’Audemars Piguet, ne s’inspire ni des poétiques fleurs ou figures animales qui décorent généralement les montres joaillières, mais des dures conditions climatiques de la Vallée de Joux où elle a été réalisée. Ses formes géométriques et ses pics sertis de milliers de diamants, sont autant de glaçons au service d’un design audacieux et futuriste, qu’affichait déjà la Diamond Punk, lauréate de cette même catégorie Joaillerie en 2006. A l’exception de Chaumet, toutes les marques finalistes cette année ont déjà remporté au moins une fois le prix Joaillerie du GPHG. Laquelle sera à nouveau consacrée cette année ?

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 Voir la cérémonie du GPHG