Les montres connectées féminines vues par Aletta Stas

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Aletta Stas on smart watches for women - Frédérique Constant/Alpina
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A Baselworld, nous avons rencontré Aletta Stas, co-fondatrice avec son mari du groupe Frédérique Constant, pour évoquer les montres connectées d’un point de vue féminin.

A Baselword cette année, les deux marques dirigées par Peter et Aletta Stas, Alpina et Frédérique Constant, ont dévoilé deux lignes de « Horological Smartwatches » spécifiquement conçues pour les femmes. Dotée d’un boîtier sportif de 36mm en fibres de verre, la nouvelle Alpina Comtesse Horological Smartwatch existe en trois versions – une noire et or rose, deux blanches, avec à choix un cadran en nacre bleu ciel ou blanc et or rose – et aux détails raffinés. L’Horological Smartwatch pour femmes de Frédérique Constant, plus classique, existe également en trois versions élégantes, au boîtier de 34mm en acier avec un cadran guilloché argent ou noir, ou en acier plaqué or rose avec un cadran guilloché argent.


Les montres connectées féminines vues par Aletta Stas

Pour Aletta Stas, les femmes qui choisissent une montre connectée ne placent pas les fonctions au faîte de leur priorité. Le design reste le facteur prépondérant « Nous avons fait quelques études sur les montres connectées et interrogé des femmes sur leurs critères pour l’achat d’une montre », explique-t-elle. « Pour elles, le plus important demeure le design. Est-ce que la montre est jolie ? En général, les femmes sont moins intéressées par la technique. Elles considèrent d’abord l’esthétique de la montre, sa couleur, si elle a des diamants ou de la nacre. Viennent ensuite les fonctions, et enfin le Swiss Made. Pour un prix très compétitif de 695.- francs suisses, elles peuvent s’offrir une Horological Smartwatch pour femmes de Frédérique Constant, une belle montre connectée en acier, avec un cadran de nacre, de fabrication suisse ».


Les montres connectées féminines vues par Aletta Stas

Pourquoi Aletta Stas et son mari ne franchissent-ils pas le pas du 100% connecté, à l’instar de TAG Heuer ou de Montblanc, par exemple? La réponse d’Aletta Stas est claire : « Nous avons été les premiers sur le marché des montres horlogères connectées, mais nous ne voulons pas aller plus loin dans le high-tech où nous serions en concurrence avec les montres connectées à 100%, et surtout, nous ne serions plus Swiss Made. Notre but n’est pas d’offrir un ordinateur à porter au poignet. Nous ne sommes pas dans le marché des geeks. Nous offrons de belles montres suisses à quartz, avec des fonctions connectées, qui fonctionnent à pile et n’ont pas besoin d’être rechargées. Pour les femmes surtout, après le téléphone privé, parfois le téléphone professionnel, et la tablette, s’il y a encore la montre à devoir recharger, celle-ci va rester dans le tiroir après quelques jours. Je pense que c’est une approche assez générale des consommatrices, mais il y a des exceptions, bien sûr. On le voit aussi pour les montres mécaniques à remontage manuel que les femmes apprécient moins. »

Les nouvelles montres connectées Alpina et Frédérique Constant intègrent un module conçu par MMT Swiss Connect, une entreprise suisse, basée à Plan-les-Ouates, dont les époux Stas sont toujours actionnaires, puisqu’ils n’ont pas cédé leurs parts au groupe Citizen à qui ils ont vendu Frédérique Constant l’année passée. « Les Japonais sont moins convaincus par les montres connectées » constate Arleta Stas. « Ils sont très conservateurs, et nous ne partageons pas cette opinion ». Ce module gère les fonctions habituelles des montres connectées – notifications d’e-mails ou d’appels téléphoniques, capteur d’activité, alarme par cycle de sommeil, horloge universelle, etc.
Mais quelles sont donc celles que les femmes privilégient ? « Avec la smart watch, la montre devient plus qu’un accessoire de mode parce qu’elle a des fonctions vraiment utiles » relève Aletta Stas. « Le tracking, par exemple (ndlr : compteur de pas, de kilomètres et de calories) est important pour les femmes, parce qu’elles veulent rester en forme. Bien sûr, il existe des bracelets connectés pour cela, mais ici vous avez une montre élégante au poignet et il n’est pas nécessaire d’avoir son téléphone avec soi pour compter les pas. On peut aussi programmer que la montre vibre après une certaine durée d’inactivité, comme elle vibre en cas de réception d’e-mails ou d’appels des contacts de son choix. Le suivi du sommeil est aussi consultable directement sur la montre et l’alarme réglée sur les cycles du sommeil vous permet d’être réveillé dans une phase de sommeil léger ».
Enfin, Aletta Stas souligne l’utilité de la fonction worldtime : « Vous enregistrez dans l‘application la ville de votre domicile, Genève par exemple. Lorsque vous êtes à l’étranger, une pression sur la couronne positionne les aiguilles sur l’heure de Genève, et, après 3 secondes, elles reviennent à l’heure domestique ».


Les montres connectées féminines vues par Aletta Stas

Enfin, la co-fondatrice de Frédérique Constant table sur une augmentation progressive dans sa collection de modèles à quartz connectés. « En deux ans, nous avons vendu environ 40’000 Horological Smartwatches, ce qui correspond à presque 10% de notre chiffre d’affaires. Notre objectif n’est pas d’élargir notre part de smartwatches, mais globalement, la partie quartz va devenir plus importante, et toutes nos montres à quartz peuvent devenir connectées. Dans quelques années, une très grande partie de nos montres à quartz, qui représentent peut-être aujourd’hui 35% de notre production, seront certainement connectées. Mais bien sûr, nous n’allons pas abandonner le mécanique ni augmenter nos capacités de production. C’est juste un transfert entre quartz standard et quartz connecté, et je pense vraiment que cela va se produire de plus en plus. »

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