Créée à l’origine comme une course d’entraînement en montagne pour les soldats suisses, la Patrouille des Glaciers est aujourd’hui une épreuve internationale bisannuelle qui réunit des centaines d’équipes, aussi bien des militaires venus des quatre coins du monde, que des passionnés de montagne très entraînés. Avec son slogan #dontcrackunderpressure qui semble taillé sur mesure pour ce type de compétition, Tag Heuer était chronométreur officiel de l’épreuve. Sponsorisée par TAG Heuer, l’équipe chinoise a participé à la « petite » course de la Patrouille des Glaciers, en début de semaine passée. Malheureusement, l’épreuve reine qui devait se courir le week-end a dû être annulée en raison des conditions météo.
Pour les sportifs comme Séverine Pont, qui a participé six fois à la Patrouille des Glaciers, un report de l’épreuve à peine une heure avant le départ, et pire encore, l’annulation pure et simple de la course, comme cette année, est une immense déception. C’est une année d’entraînement qui tombe à l’eau. Mais la raison prend finalement le dessus dans l’esprit de ces guerriers de la montagne, qui possèdent souvent une vision plus terre à terre que le commun des mortels. « N’oublions pas que nous sommes sur le terrain de la montagne, et la montagne est toujours la plus forte », philosophe Séverine Pont. « Il faut la respecter. Si l’on ne respecte la sécurité, cela peut s’avérer très dangereux ».
Mais de quelle étoffe un patrouilleur est-t-il fait, et quelles sont les aptitudes requises pour venir à bout des 53 kilomètres de course qui séparent Zermatt de Verbier et ses 4000 mètres de dénivellation (selon le site officiel de la Patrouille des Glaciers, l’effort correspondrait à une course de 110 km), le tout dans le temps record de 7 heures et 27 minutes? « Il faut de l’endurance, de la technique, des connaissances techniques pour les cordes; il faut maîtriser la conversion (une technique de ski pour faire demi-tour sur une forte pente), être bon descendeur et skieur de fond, et posséder une bonne force mentale. Plus important encore, l’équipe doit être parfaitement soudée ».
La parfaite combinaison de toutes ces qualités, aunsi que les relations entre les trois membres des équipes - qui sont encordés ensemble par sécurité sur les glaciers - fait toute la différence entre une équipe gagnante et une équipe qui se "contente" de participer. Mais, par respect pour la montagne, la victoire n’est pas l’objectif premier, même pour Séverine Pont, qui a pourtant remporté l’épreuve à quatre reprises. « Que l’équipe entière passe la ligne d’arrivée à Verbier, c’est le plus important ».
