WORLDTEMPUS - 9 août 2012François-Xavier Mousin
Pas de traces suspectes dans les urines du sprinter pourtant, ni de comportement répréhensible. Le seul tort du sportif jamaïcain est d'avoir porté une montre de Richard Mille durant la finale du 100m, le 5 août dernier, alors que la marque ne fait pas partie des sponsors officiels du CIO.
Au-delà de la performance du sportif, médaillé d'argent derrière son compatriote Usain Bolt, se cachait un nouvel exploit de Richard Mille, et de la haute horlogerie mécanique. Un exploit qu'il serait dommage de réduire à un coup de communication.
L'horloger s'est fait une spécialité de repousser les limites de la résistance et de la légèreté de ses garde-temps. En équipant le poignet des sportifs d'élites dans des domaines aussi divers que la Formule 1, avec Felipe Massa, le Tennis avec Raphaël Nadal ou le golf avec Bubba Watson, il profite du laboratoire d'expérimentation le plus exigeant qui puisse être imaginé.
En profitant des 2 milliards de spectateurs qui ont suivi la finale du 100 m, l'horloger a certes bénéficié d'une visibilité unique dans l'histoire, mais il a surtout prouvé une nouvelle fois que l'association entre la recherche et le sponsoring, entre le développement et la communication, peuvent se fondre en un tout homogène et évident.
Si l'on peut comprendre que le CIO entende protéger les intérêts de ses sponsors officiels (lire à ce sujet l'article de Grégory Pons), rien n'empêche de rêver que l'avenir du sponsoring soit à l'image de l'association entre Richard Mille et Yohan Blake, une véritable rencontre autour d'un objectif partagé et non un simple échange de chèques. L'omniprésence de la publicité en deviendrait ainsi beaucoup plus acceptable et légitime, pour le plus grand bien du public et des annonceurs.
