Que reste-t-il à faire à Hublot ? Ce jeudi 9 juin 2016, à une poignée d’heures de l’ouverture de l’Euro 2016, la manufacture a prouvé l’étendue de son talent et, surtout, de son aura. Elle l’a utilisée pour réunir deux dieux vivants de la planète football, Pelé et Diego Maradona. Le Roi et l’Immortel.
Les symboles au-dessus des discours
Ricardo Guadalupe, présent pour l’occasion, n’a pas boudé son plaisir. De but en blanc, le CEO de la manufacture affirme que « c’est un grand jour pour le football », avant de poursuivre une envolée lyrique plus audacieuse, vantant également « un grand jour pour l’humanité. » Rien que cela ! Mais si Guadalupe avait raison ?
A voir l’aura dont jouissent toujours les deux stars du ballon rond, la question se pose. On peut en effet se demander si leur amitié célébrée sur un terrain de foot n’unit pas davantage les êtres humains que n’importe quel discours politique. En état de grâce, les fans des deux gloires du ballon n’auraient jamais osé fantasmer leur entrée conjointe, main dans la main, sur un terrain.
« Une fois dans une vie »
Certes, Pelé (75 ans) n’est plus en mesure de taquiner le ballon, montrant les signes légitimes d’une fatigue liée à son exceptionnelle carrière – il est le seul joueur de l’histoire à être triple champion du monde. Diego Maradona, l’Immortel de 50 ans, s’est pour sa part fendu d’une mini mi-temps de 15 minutes aux côtés d’Angelo Peruzzi, David Trezeguet, Marco Materazzi, Ciro Ferrara, Clarence Seedorf, Rio Ferdinand, Dida, Bebeto, Hernan Crespo et Fernando Hierro. L’homme n’a plus sa patte magique mais jouit d’une popularité intacte.
Le score ? Huit – huit, un résultat attendu pour un match qui ne défendait rien d’autre que l’égalité, l’amitié, l’amour du football, la passion. « Pelé et Maradona sur le même terrain, on ne vit cela qu’une fois dans une vie », souligne Ricardo Guadalupe. « Nous sommes sponsors du football depuis 2006, cela fait dix ans. Nous en sommes donc à notre troisième Euro. Avec Pelé et Maradona, nous avons essayé quelque chose d’impossible et nous avons réussi. C’est un accomplissement incroyable, lequel n’aurait pas été possible sans le Ministère de la Culture », conclut-il en allusion au terrain de cette rencontre, la magnifique Cours du Palais Royal, siège du Ministère de la Culture français.
Un terrain de foot convoité, mais pas partagé
Rares sont les marques à faire preuve d’un engagement d’une telle ampleur. Historiquement, Audemars Piguet soutenait l’équipe nationale suisse, Ebel le Servette FC, Maurice Lacroix le FC Barcelone, tous bien après Vulcain qui, il y a cinquante ans, accompagnait déjà le Real Madrid !
Aujourd’hui, la stratégie engagée avec ce match Pelé – Maradona n’avait pour Hublot qu’un seul objectif : associer les générations de ces deux joueurs, qui ont aujourd’hui la cinquantaine avancée, avec les jeunes générations qui les vénèrent et sont autant de futurs clients de la manufacture. Efficace et gagnant à coup sûr. Du gros gâteau marketing rond comme un ballon, Hublot ne laissera probablement que des miettes.
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