La riche moisson du GPHG 2017

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The rich GPHG 2017 harvest - GPHG
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Comme chaque année, notre rédacteur en chef s'intéresse aux statistiques émanant des montres candidates au GPHG.

Le Grand Prix d’Horlogerie de Genève (GPHG) offre chaque année une multitude de statistiques aux degrés de pertinence variables. Le nombre de montres participantes n’est en rien un reflet de la santé de l’industrie, car le chiffre a évolué de moins de 20 unités lors des trois dernières années. Pareil pour le nombre de marques participantes (88 cette année, comparé aux 86 de l’an dernier). Beaucoup plus intéressant : quelles marques présentent-elles leurs montres et quelles marques ne le font-elles pas ?

Parmi les grands groupes horlogers, toutes les marques du groupe LVMH participent, avec jusqu’à six montres chacune, ce qui représente 1/7ème des 181 montres en compétition. Seul Chopard rivalise avec ce niveau de participation : la marque familiale présente six montres. Les géants horlogers comme Patek Philippe et Rolex brillent par leur absence, tout comme le portefeuille complet des marques du Swatch Group, à la notable exception de Longines. Comme la plupart des années, un certain nombre de marques moins connues ont aussi proposé leurs montres dans l’espoir que le concours leur apporte une visibilité mondiale très appréciée. Il y en a 14 cette année, venant d’aussi loin que l’Autriche, la Finlande, la France et la Chine.

Pour avoir une chance de gagner le très convoité trophée de l’Aiguille d’or ou le prix de l’une des 12 catégories individuelles, une montre doit d’abord passer le premier tour, lors duquel les membres du jury votent pour leurs six montres favorites dans chaque catégorie. Le choix de la catégorie dans laquelle présenter une montre peut donc avoir une grande influence sur les chances de gagner de la marque. La catégorie où se jouera la concurrence la plus féroce cette année est celle des montres pour hommes, avec 29 candidates, tandis que les concurrentes dans la catégorie calendrier ont la certitude de passer au tour suivant puisqu’elles ne sont que six.

Comme d’habitude, le jury devra prendre des décisions difficiles. La catégorie hommes, par exemple, inclut presque chaque forme de boîtier et chaque gamme de prix imaginables, d’une TAG Heuer Link 41 à une A. Lange & Söhne Phases de lune. La catégorie Tourbillon comprend aussi quelques choix difficiles, avec la « First 8 » de David Candaux contre le tourbillon squelette le plus fin du monde (Bulgari Octo Finissimo Tourbillon Skeleton) et la plus grande cage de tourbillon du monde (Kerbedanz Maximus). 

La riche moisson du GPHG 2017La riche moisson du GPHG 2017Le choix le plus difficile, cependant, se situera sans doute dans la catégorie des chronographes, où le jury se verra proposer une sélection entre le chronographe Fabergé Visionnaire et le Singer Reimagined Track 1. Tous deux arborent des designs caractéristiques mais ont recours au même mouvement d’avant-garde de la société Agenhor de Jean-Marc Wiederrecht et ont tous deux été largement acclamés cette année. 

La riche moisson du GPHG 2017

Le prix est l’un des domaines où le GPHG est particulièrement représentatif de l’industrie. Toutes les montres sont présentées avec leur prix (à la notable exception cette année de la pièce unique de Vacheron Constantin Les Cabinotiers Celestia Astronomical Grand Complication 3600), ce qui offre une occasion rare de s’émerveiller devant l’extravagance de certaines des créations proposées. La Rebellion WEAP-ONE est l’une des montres non joaillières les plus chères  de la compétition (450'000 CHF) mais la première place revient à une montre au nom révélateur : l’Audemars Piguet Diamond Outrage vous coûtera la modique somme de 1,238 million de francs suisses. Pour le même prix, vous pourriez acquérir 1'414 montres Longines Conquest VHP à quartz, le modèle le moins cher du concours au prix beaucoup plus abordable de 875 CHF.

La riche moisson du GPHG 2017La riche moisson du GPHG 2017

La riche moisson du GPHG 2017

 Voir la cérémonie du GPHG