Prix d’amis

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Winners take all - GPHG 2013
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La 13e cérémonie du Grand Prix d’Horlogerie de Genève aura lieu ce soir au Grand Théâtre. L’occasion pour le Président de la Fondation, Carlo Lamprecht et la Directrice, Carine Maillard, de revenir sur cet événement unique. Interview à deux voix.

Comment s'annonce l'édition 2013 du Grand Prix d'Horlogerie ?
Carlo Lamprecht : 194 montres inscrites en 2013, représentant 92 marques ! Si l’on juge d’après le retentissement de notre exposition itinérante présentant les 70 montres présélectionnées par le jury, qui a fait escale à Pékin, Macao, Dubaï et Genève, la cuvée 2013 est excellente. Le titre de 12ème Art s’impose désormais et le Grand Prix est considéré dans le monde comme les « Oscars » de l’horlogerie.
 
Quelles sont les nouveautés?
Carlo Lamprecht : Afin de mieux représenter la variété des créations horlogères et de réunir des pièces aussi comparables que possible dans chacune des catégories, le nombre de ces dernières a été augmenté de sept à dix. Nous avons par exemple proposé cette année une catégorie consacrée aux complications pour dames et une autre aux métiers d’art. Nous avons en outre créé deux nouveaux prix, le Prix « Revival » qui saluera la meilleure réinterprétation contemporaine d’un modèle iconique et le Prix Révélation Horlogère, qui récompensera la réalisation d’une jeune marque. Il y aura donc quinze prix au palmarès 2013 (au lieu de onze en 2012), qui viendront honorer les créations et le savoir-faire horloger dans leur diversité.

Y a-t-il des invités d’honneur ?
Carlo Lamprecht : En raison des accords de libre-échange conclu récemment entre la Suisse et la Chine et du partenariat qui lie depuis septembre dernier les villes de Genève et Pékin, nous avons convié cette année la Chine comme invitée d’honneur de notre cérémonie, et décidé d’inviter un autre pays chaque année. Depuis la création de la Fondation du GPHG en 2011, un conseiller fédéral prend part à la cérémonie chaque année pour rappeler le soutien de la Confédération à l’industrie horlogère. Cette année c’est le président de la Confédération suisse, Monsieur Ueli Maurer qui nous fera l’honneur de sa présence.

La Fondation a choisi d'élargir les compétences de son jury en 2013, pour quelles raisons?
Carine Maillard : Le jury est déterminant pour la crédibilité du Grand Prix. Nous l’avons élargi afin de le rendre plus représentatif et d’y ajouter des compétences qui nous paraissaient indispensables pour juger de la qualité des pièces à tous les niveaux. Ainsi, nous l’avons notamment ouvert à de grandes figures du monde du design, de l’architecture et de la joaillerie : le créateur Philippe Starck, l’architecte Jean-Michel Wilmotte et le fameux joailler indien, Viren Bhagat. Par ailleurs, John Mayer, star du pop-blues américain et grand amateur et collectionneur de montres, a également rejoint le jury 2013, qui comprend en outre une vingtaine d’experts internationaux : historiens, horlogers, journalistes, bloggeurs, collectionneurs. Toutefois, nous sommes conscients que, quelles que soient la taille et la qualité de la composition d’un jury, ses décisions ne font pas toujours l’unanimité ; il faut en accepter la subjectivité.

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L'édition 2012 avait fait souffler un vent de fraîcheur avec la présentation signée Frédéric Beigbeder. Souhaitez-vous continuer dans cet esprit en 2013? Avec qui?
Carine Maillard : Frédéric Beigbeder endossera une fois encore le costume de maître de cérémonie. Nous en sommes très heureux, vu le succès qu’il a remporté l’an dernier. En raison du plus grand nombre de prix à distribuer, il sera cette année seul aux commandes sur scène, secondé parfois par Solweig Lislow, mannequin et animatrice de télévision. Nous comptons sur son expérience, son humour et son élégance pour donner le bon rythme et le bon ton à cette 13e cérémonie…

Quel est véritablement le rôle du Grand Prix d'Horlogerie en 2013 ?
Carlo Lamprecht : Fondamentalement il n’a pas changé : le Grand Prix d’Horlogerie de Genève vient célébrer le 12e Art, l’art horloger, en saluant annuellement l’excellence et la créativité des productions horlogères. Comme dans d’autres domaines, la compétition stimule la créativité et l’innovation. Le GPHG offre aussi un tremplin à de nouvelles marques et de jeunes talents. L’exposition itinérante, qui présente chaque année, dans des capitales mondiales, les septante montres présélectionnées, assure une visibilité importante et montre toute la richesse, l’innovation et la créativité dont est capable la profession horlogère. Ce succès doit servir à mieux stimuler les efforts pour assurer la relève de ce savoir-faire et en assurer la pérennité.

Comment le voyez-vous évoluer ?
Carine Maillard : Le GPHG a déjà beaucoup évolué depuis la création de la Fondation en 2011 ! Nous organisons des expositions dans le monde entier, la cérémonie a gagné en qualité, le règlement, les catégories, le jury ont été repensés, etc. Mais le GPHG est avant tout ce que les acteurs du monde horloger en font. Ainsi, nous souhaitons que les marques comprennent l’importance d’y participer et acceptent le défi de se mettre en compétition chaque année, même si elles ne remportent pas à un prix. Conçu dans un esprit compétitif mais aussi fédérateur, il est une vitrine du savoir-faire horloger et un instrument de promotion de toute l’horlogerie. En participant au GPHG, les marques participent au rayonnement d’une profession et d’un pays.

Que peut-on vous souhaiter pour la suite?
Carlo Lamprecht : Nous travaillons pour la promotion de la branche horlogère et à travers elle de toute l’industrie Suisse. Le savoir-faire exceptionnel de l’horlogerie et les valeurs qu’elle véhicule - excellence, innovation, précision – et que le GPHG vient saluer, ont un impact pour l’industrie helvète et l’image de la Suisse à l’étranger. A un moment où la concurrence s’accentue dans tous les domaines, notre souhait est de faire toujours mieux pour soutenir le Made in Switzerland et de transmettre encore mieux ses valeurs dans le monde.