De Copenhague à Florence

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From Copenhagen to Florence  - Urban Jürgensen
Un nouveau chapitre de la communication chez Urban Jürgensen commence par un voyage à Florence.

On pourrait croire que le fait d’être l’une des marques horlogères les plus anciennes est un argument marketing en or suffisant pour Urban Jürgensen. Mais avec des volumes de production que les milieux de l’horlogerie suisse aiment à qualifier de « confidentiels » (en d’autres termes, très, très réduits), la marque qui s’appuie sur une vaste dynastie horlogère danoise a néanmoins besoin de trouver une façon d’aider ses produits à se démarquer des budgets marketing énormes de géants de la haute horlogerie comme Vacheron Constantin et Patek Philippe. C’est un défi considérable de faire en sorte qu’un produit demeure au centre de l’attention tout en le plaçant dans un contexte qui corresponde à la marque.

Urban Jürgensen pourrait bien avoir trouvé le concept adéquat, une idée qui tire son inspiration dans les origines mêmes de la marque du milieu à la fin des années 1700. Jørgen Jørgensen, père fondateur de la dynastie horlogère et premier horloger de la famille Jørgensen, a suivi le parcours traditionnel des artisans de l’époque : il a été apprenti pendant sept ans au sein de la Guilde des Horlogers de la Ville de Copenhague alors récemment fondée et a présenté son garde-temps à l’examen le 24 octobre 1765. Le prochain échelon à gravir au sein de la guilde était de devenir compagnon, et c’est là que l’histoire commence à devenir intéressante. Un compagnon était habituellement payé à la journée. Mais le compagnonnage comprenait également souvent une sorte de « voyage d’étude » qui permettait à l’artisan de se frotter à de nouvelles cultures et d’enrichir son expérience professionnelle. Les voyages de Jørgen Jørgensen l’ont d’abord mené dans les pays germanophones (ce qui l’a poussé à adapter son nom à l’orthographe allemande, qui est devenu Jürgen Jürgensen) puis au Locle, où il est arrivé en 1768. Ce fut une étape cruciale dans sa carrière d’horloger, car c’est là qu’il a noué les contacts qui lui fourniraient les composants et les blancs de mouvements qu’il pourrait importer par la suite au Danemark. Son séjour au Locle lui permit également d’approcher l’industrie horlogère à Genève, où il se procura également des composants. Ce fut sans doute également une révélation pour un horloger venant d’une ville qui ne comptait encore que 20 compagnons en 1771, alors que Genève à elle seule abritait 800 horlogers expérimentés en 1760 déjà.

Il est presque caricatural de dégainer à ce stade le cliché qui consiste à dire que  «le reste c’est de l’histoire ». Mais nous ne pouvons pas rendre justice dans un seul petit article à l’histoire de la dynastie Jürgensen, qui occupe plus de 300 pages dans l’excellent livre de John M.R. Knudsen « The Jürgensen Dynasty ». Au lieu de cela, nous aimerions illustrer comment la marque perpétue subtilement cette tradition avec ses dernières et discrètes activités promotionnelles. L’idée d’enrichissement culturel grâce aux « années de compagnonnage » subsiste tandis qu’elle nous invite à voyager dans des lieux culturellement significatifs. Pour commencer, la marque nous permet de découvrir Florence, avec son architecture merveilleusement préservée et ses musées de renommée mondiale. Naturellement l’expérience a été capturée dans des photographies et des vidéos avec les monuments de la ville en fantastique toile de fond pour la véritable héroïne : la montre.

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