Prix Elysée 2016-2018

Image
Prix Elysée 2016-2018 - Parmigiani Fleurier
Le 24 juin 2017 se tiendra la Nuit des images au Musée de l’Elysée à Lausanne. A cette occasion, le musée nommera le photographe vainqueur du Prix Elysée 2016-2018.

En 2014, Parmigiani Fleurier a signé un partenariat avec le Musée de l’Elysée à Lausanne, un rapprochement placé sous le signe d’un soutien durable et fort à l’art de la photographie ainsi qu’aux talents émergents de demain. Il lie deux maisons qui possèdent la même volonté de préserver le patrimoine du passé tout en encourageant l’apprentissage et la création de la génération suivante.

A cette fin, le Musée de l’Elysée et Parmigiani Fleurier ont créé en 2014 le Prix Elysée qui soutient la production dans le domaine de la photographie. Ce concours récompense un photographe talentueux tous les deux ans, lui permettant de conduire et diffuser une nouvelle œuvre photographique de grande envergure. Sélectionnés parmi 440 candidatures, huit nominés ont été dévoilés en juin 2016 à l’occasion de la Nuit des images. Ils se sont consacrés depuis à leur projet photographique qui a été présenté en janvier 2017 dans le Livre des Nominés, un ouvrage qui explore la direction artistique suivie par chacun. Ces projets ont été évalués individuellement par un jury. Le vainqueur sera annoncé le 24 juin 2017 à l’occasion de la Nuit des images qui marque ainsi, une année après l’autre, l’accomplissement d’un cycle et le début du suivant.

Les huit nominés 2016-2018 et leur projet

Isabelle Blanc et Olivier Hilare (Suisse et France) – « La Vérité de Mr Truth »

The True Truth’s Stories est un recueil de nouvelles photographiques basé sur les codes du livre littéraire (préface, chapitres, épilogue, narrateur). Il est constitué d’une succession de récits mêlant des histoires vraies et fictionnelles, au sein desquelles figure un jeu avec le vrai et le faux à l’aide d’images d’archives et contemporaines.

« Que cache le vernis des images, publiques ou intimes ? »

Elina Brotherus (Finlande) – « Meaningless Work »

Elina Brotherus mène une mission photographique ambitieuse : un projet de fabrication des images à partir de ses propres interprétations des « partitions », les préparatifs des actions du mouvement Fluxus des années 1960 et 1970.

« Comment transformer un travail qui peut sembler insignifiant en un projet qui prendra tout son sens dans les années à venir… ? »

Matthias Bruggmann (Suisse) – « A haunted world that never shows »

Partant du cadre choisi pour son oeuvre précédente sur les conflits contemporains, Matthias Bruggmann poursuit un projet photographique de longue haleine débuté en 2012 sur le conflit en Syrie. En respectant les nombreuses contraintes propres au photojournalisme, son travail a pour but de remettre en cause nos suppositions morales et de susciter une meilleure compréhension de la violence qui sous-tend ce conflit.

« Si des dizaines de milliers de clichés de torture pris par des photographes syriens n’attirent pas l’attention du public occidental, que peut accomplir un étranger qui ne parle même pas arabe ? »

David Jiménez (Espagne) – « Omen »

Dans le projet photographique Omen, David Jiménez cherche à jouer avec les limites de la perception. Il travaille à l’aboutissement d’une ambitieuse exploration visuelle destinée à aller au-delà du temps, de l’espace et de la culture afin de devenir une abstraction visuelle poétique qui nous conduise vers un sens plus élevé.

« Un vaste territoire s’ouvre lorsqu’est abandonnée la foi en une réalité stable et objective »

Sofie Knijff (Pays-Bas, Belgique) – « Tales »

Instaurant un dialogue entre le fictionnel et le réel, Sofie Knijff explore l’influence des contes de fées et de leur signification dans différentes cultures contemporaines. Privilégiant le portrait, elle travaille avec des enfants pour créer une scène où ces contes de fées peuvent devenir réels. Ce faisant, elle interroge la manière dont nous percevons l’“autre” et le monde aujourd’hui.

« J’aimerais que mon travail permette d’appréhender différemment, à travers l’univers des contes de fées, la manière dont nous voyons l’Autre. »

Jim Naughten (Royaume-Uni) – « Les Montagnes du Kong »

Le projet de Jim Naughten permet de remonter le temps et revenir à un lieu légendaire où seules les meilleures images peuvent être réalisées. Explorateur scientifique et photographe, il part à la découverte d’une terre imaginaire qui a existé dans la conscience collective et sur les cartes pendant plus d’un siècle, les montagnes du Kong.

« La mutabilité de l’histoire et la manière dont les mythes naissent, croissent puis disparaissent entièrement me fascinent. »

Emeka Okereke (Nigéria) – « As We Recede »

Entre 1950 et 1970, la majorité des pays africains ont gagné leur indépendance sur les pouvoirs coloniaux. Dès lors, ils se sont employés à leur propre accomplissement et à la construction d’une conscience nationale. Emeka Okereke explore l’entité socio-politique du Nigéria contemporain au travers d’un projet multimédia mêlant la photographie, la vidéo et le son afin de revenir sur l’histoire et les hypothèses de la guerre du Biafra au Nigéria – en donnant une nouvelle perspective sur les nuances de ce conflit aux conséquences multiples.

« Le processus de création est un processus de pensée. »

Robert Zhao Renhui (Singapour) – « Histoire Naturelle »

Pour Robert Zhao Renhui, la protection et l’appréciation de la nature ont toujours répondu à un désir de l’homme, celui de retrouver une nature à l’état sauvage, aussi irréaliste et fausse que cette idée puisse être. Il propose une enquête photographique qui consiste à explorer et documenter les différentes idées que nous nous sommes fait de la nature.

« Les zoos sont peut-être cruels, mais ils sont utiles aux citadins… »

Prix Elysée 2016-2018

Marque
Parmigiani