Consécration à l’UNESCO

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Honoured by UNESCO - Louis Moinet
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Les Ateliers Louis Moinet voient leur trajectoire consacrée par un prix d’une rare qualité. La marque ouvre ainsi une voie qui la promet aux plus hauts sommets.

On connaissait le Concours de Chronométrie, le Grand Prix de l’Horlogerie de Genève, les Red Dot. D’ailleurs, les Ateliers Louis Moinet ont remporté des distinctions dans toutes ces organisations. Mais le prix remporté à Paris en ce mardi 8 juillet a quelque chose de spécial. Parce qu’il est décerné sous l’autorité de l’UNESCO, au sein du Palais de l’Organisation, qu’il n’est aucunement lié à l’horlogerie et qu’il récompense non pas un produit mais une marque. Ce prix, c’est le Mérite au Développement des Arts et des Technologies Horlogères de l’IIPP, Institut International de Promotion et de Prestige, coopérant avec l’UNESCO.


Une distinction méconnue, et pour cause

La récompense est peu connue dans le monde de l’horlogerie. Seules deux autres marques horlogères l’ont eu depuis la création de l’Institut, en 1963. A l’inverse, les grands noms se sont succédés au rang de ses bénéficiaires, que ce soit des entreprises (Porsche, IBM, la NASA, Microsoft) ou des personnalités, comme le Commandant Cousteau.

Quel est le point commun entre IBM et les Ateliers Louis Moinet ? Celui d’être des entreprises ayant réalisé un apport substantiel à leur secteur d’activité. Certes, il est très tôt pour valider la pertinence des garde-temps des Ateliers en tant que tels. La maison vient tout juste de fêter ses 10 ans. Elle n’en réalise que deux par jour. Ce qu’a cherché à récompenser l’IIPP, c’est la démarche globale des Ateliers : réhabiliter Louis Moinet, l’horloger visionnaire, son œuvre, sa contribution déterminante à son art et, plus globalement, son parcours d’homme d’exception, le tout dans une démarche entrepreneuriale cohérente.

 

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En 10 ans, l’équipe de Jean-Marie Schaller, CEO et Directeur créatif, a déjà réussi à remettre Louis Moinet au ‘Who’s Who’ des horlogers les plus brillants de son temps. L’intuition née en 2004 a d’ailleurs été définitivement validée lorsqu’en 2013 les Ateliers ont dévoilé aux regards incrédules le premier chronographe de tous les temps, daté de 1816 – lequel, de surcroît, ouvrait la voie de la haute fréquence avec exactement un siècle d’avance sur son temps !

"Louis Moinet a la stature d’un De Vinci"

Patrimoine endormi

« Pourtant, nous ne sommes qu’au début de l’aventure », glisse Jean-Marie Schaller. « L’œuvre laissée par Louis Moinet est d’une richesse que nous sommes encore loin de soupçonner ». Sans en dire plus, le CEO laisse supposer que d’autres découvertes sont enfouies dans l’héritage de son inspirateur.

L’hypothèse est plausible. Astronome, sculpteur, peintre, enseignant aux Beaux-Arts de Paris, Louis Moinet a la stature d’un De Vinci, toutes proportions gardées,  considérant que ce dernier a laissé une œuvre abondante et documentée alors que très peu de choses ont filtré de l’héritage Moinet. Jusqu’à présent.


Improbable alchimie

Que reste-t-il à accomplir aux Ateliers Louis Moinet ? Techniquement, les pièces ne souffrent d’aucun défaut, de ces erreurs de jeunesse qui peuvent faire fermer boutique à de si jeunes pousses, de surcroît 100% indépendantes. Esthétiquement, la créativité des Ateliers reste un pari permanent. Toutes les pièces, de l’Astralis au Tempograph en passant par les Jules Vernes et le Mecanograph, ont provoqué la circonspection médusée. Pourtant, toutes, dans les faits, ont trouvé leur public en un temps record. Le positionnement tarifaire, lui, reste indéniablement attiré vers les hautes sphères, en écho aux séries ultra-limitées, à la multiplicité de modèles à tourbillons et, surtout, à la présence de minéraux terrestres et extra-terrestres d’une rare complexité à trouver comme à travailler.

De cette improbable alchimie naît une marque qui ne souffre pas de réelle concurrence. Ses détracteurs parlaient d’un acteur isolé. Aujourd’hui, on évoque plus raisonnablement la « niche » Moinet. Demain, on mentionnera le « cas Moinet », celui d’une marque qui a ouvert sa propre voie comme d’un homme qui naviguait avec un siècle d’avance sur ses contemporains. « Nous ne prétendons évidemment pas défier l’avenir, mais pour une société qui dispose d’une si belle histoire, si rare, si unique, si particulière, alors nous espérons que le futur nous sourira », conclut Jean-Marie Schaller.

 

Louis Moinet Jean-Marie Schaller UNESCO

 

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