Deux prix sinon rien

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Deux prix sinon rien - Fondation de la Haute Horlogerie
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Remis à la Cité du Temps, l’« Hommage au Talent » et l'« Hommage à la Passion » ont distingué deux horlogers d’exception.

Comme chaque année depuis cinq ans, la Fondation de la Haute Horlogerie (FHH) a fait monter sur scène devant la communauté horlogère deux personnalités hors du commun dont elles sont issues. Sa présidente, Fabienne Lupo, a tout d’abord tenu à remercier son hôte, Nick Hayek, pour son hospitalité à  la Cité du Temps ce jeudi 30 mars, ainsi que les hommes et les femmes qui œuvrent en coulisse de l’horlogerie. Les rescapés de Baselworld présents lors de cette soirée en petit comité ont alors appris que cette édition était organisée avec le soutien de la Ville de Genève dans le cadre des Journées Européennes des Métiers d’Art 2017.

Président du conseil culturel de la FHH, Franco Cologni a naturellement fait preuve d’envolée lyrique improvisée pour le plus grand bonheur de l’assemblée, évoqué son amour imaginaire avec mystère, et fustigé ceux qui galvaudaient la passion et le talent. « Il faut savoir raconter des histoires pour aborder la passion et le talent, et apprendre inlassablement. » Il a alors appelé la lauréate 2015 Anita Porchet sur scène, afin qu’elle remette le prix « Hommage au Talent » à François-Paul Journe. Flegmatique comme dans les grands jours, l’horloger entrepreneur s’est fendu d’un « en général je préfère ne pas arriver en 5e position, mais je respecte ceux qui sont passés avant moi et je suis content qu’ils aient reçu ce prix ». Lui ne l’avait pas encore à son palmarès.

Ludwig Oechslin, la Vierge et le magicien
Plus volubile, le commissaire général du Grand Prix d’Horlogerie de Genève et ancien conservateur du Musée International d’Horlogerie de la Chaux-de-Fonds, Ludwig Oechslin, a reçu le prix « Hommage à la Passion » avec humour : « Je me sens comme la Vierge qui découvre cette surprise et l’accepte avec plaisir ». Ainsi que le précise la FHH, « ce passionné d’histoire et de philosophie comme de physique et d’astronomie a rapidement troqué la toge d’académicien pour endosser la blouse de l’horloger ». Formé d’abord à la restauration, en oeuvrant notamment pour le Vatican, il est repéré presque par hasard par Rolf Schnyder, récent propriétaire d’Ulysse Nardin. Ludwig Oechslin va concevoir quelques-unes des plus belles merveilles de la manufacture, des montres astronomiques exceptionnelles, mais pas seulement. Avec la Freak, montre concept de son invention, Ulysse Nardin a également fait entrer l’horlogerie dans le 21e siècle. »
La soirée s’est poursuivie avec magie et humour sous la houlette du champion du monde de magie Pierric Tenthorey, visiblement très au fait de l’actualité horlogère, tant ses tours étaient accompagnés de petites piques aussi insolentes que pertinentes.