Deux lettres historiques entrent au musée Breguet

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Two historic letters enter the Breguet Museum  - Breguet
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La Maison Breguet acquiert deux lettres historiques mises en vente par Delorme & Collin du Bocage à Paris.

Lorsqu’Abraham-Louis Breguet décide de développer sa politique d’exportation, il manifeste rapidement un fort intérêt pour la Russie, où il est déjà bien connu, et ouvre une succursale à Saint-Pétersbourg en 1808, baptisée la « Maison de Russie ». Malheureusement, l’aventure prend fin trois années plus tard, lorsque les tensions politiques croissantes entre la Russie et la France poussent le tsar Alexander Ier à interdire l’entrée de produits français sur son territoire.

Fort heureusement, la clientèle russe ne lui tourne pas le dos et continue de solliciter ses créations. La fin de cette période de tensions est d’ailleurs marquée par une vente particulièrement symbolique. Alors que la France de Napoléon capitule en mars 1814 face à une large coalition composée notamment de la Russie, la Maison du Quai de l’Horloge accueille un mystérieux client, venu accompagné d’un valet de chambre : le tsar de toutes les Russies en personne ! Celui-ci fait l’achat de deux pièces et passe commande d’une série de compteurs conçus pour régler le pas de ses troupes.

Témoin de ce lien exceptionnel, le premier document acquis au cours de la vente aux enchères est une lettre adressée à Abraham-Louis Breguet, dans laquelle on lui demande de réviser une des pièces appartenant au tsar. Celle-ci a été rédigée par le Prince Piotr Mikhaïlovitch Volkonsky, son aide de camp général, dans laquelle on peut lire : « La montre que Sa Majesté l’Empereur vous a achetée s’étant dérangée, Sa Majesté m’a ordonné de vous l’envoyer et de vous engager à vouloir bien la réparer… ». Le message date de décembre 1814, soit quelques mois seulement après la chute de Napoléon.

Deux lettres historiques entrent au musée Breguet
Dans la seconde lettre, c'est le prince Nikita Grigorievitch Volkonsky qui s’adresse au maître-horloger. S’il vante les atouts de son garde-temps en ces mots « La justesse de sa marche est admirable… », il est cependant contraint de devoir la restituer à Breguet, ne pouvant rassembler les fonds nécessaires pour l’acquérir.

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