Montres en bronze: l’épilogue signé Corum

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Bronze: Corum takes it to the next level - Corum
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Peut-on encore innover avec les montres en bronze ? Corum le prouve avec une nouvelle Admiral AC-One 45 Chronograph patinée jusqu’à l’extrême. A ceux qui voudront aller plus loin, la boite se désagrègera !

Il y a celui qui a la bonne idée et celui qui l’emmènera plus loin encore, qui fera l’exercice jusqu’au bout. Tel pourrait être le destin résumé de la montre en bronze. Archétype de la montre nautique devenu phénomène de mode, ce matériau marin – en réalité, un alliage – a pour particularité de s’altérer au contact d’éléments corrosifs, aux premiers rangs desquels la sudation et l’eau de mer, toutes deux salées. D’un blond brillant plus ou moins rouge en fonction de son taux de cuivre, le bronze se patine et se pare de marques caractéristiques : le vert-de-gris.
Les pièces en bronze « propre » sont ainsi apparues par légion, notamment chez Anonimo, Tudor ou Panerai. La pièce est alors livrée en état neuf et s’altère au fil du temps selon le mode de vie de son propriétaire, rendant l’objet unique et personnel. Plus récemment, Bell & Ross en a habilement joué avec la BR 01 SKULL Patine 1120, réalisée avec Chronopassion et vieillie au plus haut point. Du moins, c’est ce que l’on pensait.
 
Peut mieux faire... et fait
Aujourd’hui, Corum a repris le flambeau et mène donc l’exercice à son terme avec l’Admiral AC-One 45 Chronograph Bronze. Après le bronze naturel puis le vert-de-gris, la pièce va encore plus loin et se pare d’une patine qui ne laisse plus apparaître ni l’un ni l’autre, comme l’ultime stade de corrosion d’un garde-temps qui a passé des décennies, voire des siècles sous l’eau. C’est donc une boite entièrement patinée, aux tons bruns et marron, qui se présente aujourd’hui comme l’étape ultime de la transformation du bronze avant que la matière ne se dégrade réellement.

Ce résultat est obtenu montre par montre. Corum préserve ainsi la dimension « pièce unique » propre aux garde-temps en bronze. La réalisation en est confiée à un artisan externe qualifié qui corrode la matière à son maximum avant de la stabiliser par un revêtement imperceptible. La dégradation du bronze est donc stoppée. La boite, elle, ne présente ainsi plus d’aspérité pouvant nuire à son confort.
Montres en bronze: l’épilogue signé Corum

Du tic-tac au tek
Pour habiller l’ensemble, Corum a opté pour un cadran en tek. C’est l’un des marqueurs identitaires de la collection, avec également ses 12 fanions en guise d’index et sa lunette dodécagonale. Le choix du tek ne doit non plus rien au hasard, c’est le bois traditionnellement utilisé pour le pont des voiliers. Il est ici laissé dans une livrée presque naturelle, le tek étant par nature brun. Toutefois, dernier détail, Corum a pris soin de sélectionner un bois dont les veines sont particulièrement visibles et marquées afin d’accentuer l’effet « vestige ». La peinture qui s’y déploie en fait (volontairement) les frais, les compteurs et la minuterie affichant ainsi une irrégularité confondante. Seule réserve, les 12 index fanions qui, eux, sont de couleurs immaculées et brillantes. On aurait pu penser à les altérer de la même manière que cadran et minuterie mais on opposerait, en retour, qu’ils seraient probablement moins visibles.

L’Admiral AC-One 45 Chronograph, automatique, étanche à 300 mètres, avec 42 heures de réserve de marche et dotée d’un fond en bronze avec glace saphir anti-reflet, est portée par un bracelet en cuir brun fermé par une boucle déployante triple.

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