Une collection horlogère très... privée

2 minutes read
Installé à Hong Kong, Sean Li collectionne les montres au gré d'une passion qu'il dit «évolutive»: quand il ne porte plus l'une d'entre elles, il la vend.

 Collection_320214_0Sean Li a commencé à collectionner les montres pour leur aspect émotionnel. L'intérêt pour la technique est venu après.

Installé à Hong Kong, Sean Li collectionne les montres au gré d'une passion qu'il dit «évolutive»: quand il ne porte plus l'une d'entre elles, il la vend.

Les collectionneurs sont des gens discrets. Et Sean Li ne déroge pas à la règle. Impossible de connaître le nombre de montres qui composent sa collection. «Question de sécurité», justifie ce consultant en informatique de 38 ans. Il paraît qu'à Hong Kong, la discrétion est gage de tranquillité. Alors, mieux vaut ne pas trop en dire. Sean Li a commencé à s'intéresser aux montres il y a une quinzaine d'années. Tout d'abord pour l'aspect émotionnel qui émane de l'horlogerie. Quel objet mieux qu'une montre peut satisfaire les questions de quiconque se passionne pour la course du temps? L'aspect technique est venu après. «J'ai toujours été très attiré par la mécanique, la technique, précise-t-il. Petit, j'adorais bricoler, démonter et remonter des objets. Je crois que c'est cette attirance pour les choses techniques en général qui m'a conduit à apprécier les montres en particulier.» Et d'ajouter: «C'est quand je me suis inscrit à un cours d'horlogerie que j'ai réellement compris combien cet art est techniquement difficile. Je crois que peu de collectionneurs s'en rendent vraiment compte.» En six ans, Sean Li a constitué ce qui semble être une jolie collection de montres. Il avoue craquer pour l'esthétique d'un modèle avant de se pencher sur la mécanique. «Je ne regarde la complication que dans un deuxième temps, explique-t-il. La toute première pour laquelle j'ai eu un véritable coup de coeur est le calendrier perpétuel. Je suis fasciné par l'aspect mathématique de cette complication.» Il possède d'ailleurs le «Da Vinci calendrier perpétuel» d'IWC. Il apprécie les montres à répétition minutes «pour le travail énorme que ça représente», notamment la «Sonnerie Souveraine» de F.-P. Journe. Mais, passionné par le sport automobile et le rugby, il apprécie par-dessus tout les chronographes Sa collection, Sean Li la définit comme «évolutive». «Je n'achète pas des montres pour les mettre dans un coffre et les sortir seulement de temps en temps pour les admirer. Je les porte. Et quand je n'ai plus du tout envie d'en porter une, je la vends.» Vendre pour un nouvel achat? Peutêtre ce que Sean Li fera cet été lors d'un voyage en Europe durant lequel il a prévu de visiter des manufactures. Peut-être craquera-t-il pour une «Portofino Vintage» d'IWC ou un chronographe monopoussoir en céramique de Panerai. Qui sait? M. d. P. Tribune des Arts - No363 - Juillet-Août 2008

Marques