La Manufacture de La Chaux-de-Fonds

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Lumières sur un savoir-faire d'exception.


Communiqué


En un seul site, Cartier regroupe toutes les étapes de la conception à la fabrication d'une montre Par son patrimoine horloger, ses montres de forme, son savoir-faire transmis et enrichi de génération en génération, la Manufacture Cartier a imposé, à travers le monde et dès ses premières années, un style et un univers unique.

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Aujourd'hui, la Manufacture Cartier est l'une des plus grandes manufactures à production intégrée de Suisse. Elle rassemble depuis 2003 tous les métiers horlogers qui permettent la réalisation des montres Cartier en un parcours de création qui conduit de la conception du mouvement à l'objet fini.

Lieu de rencontre entre modernité et tradition horlogère, la Manufacture permet à la créativité, la précision et l'innovation d'explorer sans contrainte de nouveaux territoires, toujours garants de l'exception Cartier.

Le lieu d'une tradition

Installée depuis 1972 à La Chaux-de-Fonds, la Manufacture s'inscrit au centre d'une région de tradition horlogère.

Conçue pour accueillir 1000 personnes, la Manufacture, achevée en 2001, dispose d'une surface totale de plus de 33 000 m², dont 13 000 m² sont consacrés à la production. Elle rassemble les 7 sites de production autrefois dispersés dans la région.

Plus de 50 métiers sont réunis dans le même lieu et permettent que soient effectuées toutes les étapes nécessaires à la réalisation intégrale de ses montres : le développement, la fabrication de boîtes, de bracelets métal, d'aiguilles et de glace, le sertissage, l'assemblage de montres et de mouvements, la réparation de montres anciennes et compliquées ou encore les métiers d'art.

Un écrin d'architecture


De la route, le bâtiment présente un aspect frontal sobre, ramassé, avec, au premier plan, de larges baies vitrées. La trame urbaine, comme la vallée et la vue sur les crêtes du Jura, ont été respectées et c'est tout naturellement que la Manufacture, remarquable par son effet de transparence, s'est inscrite dans le paysage.

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Une généreuse façade de verre accueille le visiteur. Dans le hall d'entrée, un espace élégant et classique, un jeu de matériaux nobles : marbre, verre, hêtre clair, évoquent autour un univers résolument Cartier. Des montres sont exposées dans de petites niches lumineuses, vitrines installées dans de larges panneaux de bois clair.

Dans les étages et les bureaux, les couleurs sont sobres : bleu, gris ou beige, ponctuées de bois clair. Des meubles de designer, signés Stark, Mies van der Rohe ou Charles Eames, donnent le ton. Le bâtiment administratif est relié au bâtiment de production par un couloir qui joue le rôle de colonne vertébrale. Cet axe assure la circulation à l'intérieur des deux entités architecturales.


Les bâtiments de production

De face, la Manufacture s'impose par ses lignes sans rupture. Pionnière d'une zone à développer, Cartier se devait de poser les jalons d'une exigence esthétique en matière d'architecture. La couleur claire du bâtiment rappelle celle de la roche locale. Cinq logos Cartier sérigraphiés ponctuent la grande façade de 90 mètres de long. Une toiture plantée, un site arboré, tout a été conçu pour donner à l'intérieur comme à l'extérieur un sentiment de respect de l'environnement et de calme, perceptible aussi bien depuis les bureaux et les ateliers que depuis l'extérieur.

Du dessin à l'écrin, le développement

La Manufacture est organisée autour de trois pôles majeurs : le développement, la production et le service client. Elle a pour vocation d'assurer la conception, le développement, la livraison des montres d'hier, d'aujourd'hui et de demain tout en garantissant sa pérennité et son savoir-faire. Une entreprise motivée par la volonté d'encadrer et de maîtriser les filières de formation, car, pour Cartier, les métiers horlogers conditionnent la garantie de la qualité et du savoir-faire. Un axe essentiel pour Cartier, avec une recherche toujours plus poussée, par le biais de la formation, dans la maîtrise des métiers.

Des idées et des hommes

Construite en 2007, une nouvelle aile de 3000 m2 répartis sur quatre niveaux est dédiée aux métiers du développement : Recherche & Développement, bureau d'études, prototypes, méthodes industrielles, mécanique et laboratoire. « Une équipe, un lieu », c'est la maxime du projet Think Tank (le « penser montre » ou laboratoire d'idées) qui rassemble près de 100 personnes.

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Dans ces bureaux, au fil de réunions entre chefs de produit, équipes de création et équipes marketing, se dessinent les nouvelles montres Cartier. Une expertise qui met en scène toutes les disciplines, dès les premières phases de développement. Aujourd'hui environ 200 nouveaux projets sont en cours de développement. En moyenne, il faut compter un an et demi des premières esquisses à la livraison.

À ces modèles dits « classiques » s'ajoutent les pièces de joaillerie, de haute horlogerie et les commandes spéciales qui sont aussi traités ici.

La montre est modélisée : ses attributs, ses composants et ses détails sont reproduits en trois dimensions, puis analysés, et optimisés. La montre, jusqu'ici rêvée et imaginée, devient réalité. C'est la première étape vers sa réalisation.

À partir de ces dessins, des prototypes sont créés. Modifications et améliorations s'imposent progressivement, tant au niveau du dessin de la pièce que de sa fabrication. Afin d'étudier le processus de fabrication le plus adapté, des simulations d'usinage sont réalisées. C'est la dernière étape avant le passage en production.

Une production inspirée

Dans l'Espace Habillage, d'une surface totale de 4000 m2, plusieurs millions de composants sont fabriqués à partir de barre d'or, d'acier ou de titane, puis usinés, polis, contrôlés chaque année. Dans un processus de fabrication entièrement tourné vers l'optimisation de la qualité, fournitures et matières premières sont contrôlées par échantillonnage. Cette rigueur s'inscrit dans le cadre d'une politique d'approvisionnement très sélective. Fournisseurs et sous-traitants sont sélectionnés selon des critères sévères : Cartier pose ainsi, en amont de la production, les jalons de son exigence.

Une fois produits, les boîtes des montres ainsi que les maillons et les composants des bracelets en métal sont usinés, avant de passer par les étapes traditionnelles de l'horlogerie : le polissage, le montage, l'ajustage et, pour les montres précieuses, le sertissage.

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Métier essentiel, le polissage met en oeuvre une compétence rigoureusement apprise qui ne s'acquiert définitivement que par une longue expérience individuelle. Ce savoir-faire est artisanal, personnel, et repose sur une grande habileté permettant de faire coexister des surfaces polies, satinées sur une même pièce.

Une opération longue, qui peut demander jusqu'à deux heures de travail manuel par montre. Pour la montre Ballon Bleu de Cartier, il faut en moyenne 20 opérations distinctes de polissage pour la boîte et 30 pour le bracelet. Aujourd'hui, 150 postes de polissage autonomes, totalement modulaires ont été créés.

Parallèlement, d'important volumes d'or sont traités chaque année, dans une zone spécifique, où des opérations semblables ont lieu, mais dans un cadre plus contrôlé et confidentiel du fait de la préciosité de la matière première.

Des métiers d'art

Dans l'Atelier de sertissage, les pierres précieuses taillées sont serties sur les bracelets, les brancards, les boîtes ou les lunettes des montres. L'atmosphère de concentration rappelle les ateliers d'antan. Les artisans réalisent, devant le binoculaire et la cire de joaillier, des pièces souvent uniques, toujours rares.

Un travail long et méticuleux puisque, par exemple, pour sertir la boîte d'une montre Ballon Bleu de Cartier pavée, il faut compter trois jours complets.

L'Espace Horloger


Une fois fabriquées, les pièces pénètrent par un sas dans une halle de 2000 m2 : l'Espace Horloger. C'est là que sont assemblés mouvements, têtes de montre et bracelets. Pour lutter contre la poussière – l'ennemi absolu de cette zone – l'air est filtré et recyclé continuellement et le port de blouses et de chaussons est de rigueur.

Le cadran puis les aiguilles sont posés sur le mouvement ; celui-ci est alors déposé dans la boîte. L'ensemble formera la tête de montre.

Tests et contrôles : l'esprit de rigueur

Le boîtier de la montre n'est monté sur le bracelet qu'une fois réalisée une série de contrôles confirmant le parallélisme des aiguilles, la bonne marche du mouvement, l'étanchéité des boîtes. Par ailleurs, des tests sont effectués dès qu'une anomalie est signalée. Rien n'est laissé au hasard et tous les aspects dimensionnels, esthétiques, électriques, mécaniques ou chimiques sont analysés.

Des actions correctives sont proposées ; on les prendra en compte et on les intégrera dans le processus de fabrication si elles sont structurelles.

Une fois achevée, la montre est envoyée vers la plateforme de distribution, puis vers les boutiques.


L'Atelier Tradition

Depuis toujours, Cartier s'illustre dans l'univers des montres de forme ou des montres de haute tradition horlogère. Une salle est entièrement réservée aux montres à complications, ainsi qu'à la réparation de montres et mouvements.

Les métiers traditionnels de l'horlogerie sont regroupés autour de petits établis de bois sombre et se consacrent à l'assemblage de montres et de mouvements, à la restauration de pièces anciennes Cartier ou encore à la réparation de montres de haute horlogerie ou de mouvements. L'horlogerie est avant tout un art. À son origine, l'horlogerie est liée à la beauté et fait appel à de nombreux métiers d'art pour embellir ses garde-temps. Orfèvres, graveurs, peintres, sculpteurs et sertisseurs contribuent à sa splendeur. Aujourd'hui, l'horlogerie reste un des rares secteurs d'activité où ces métiers perdurent en trouvant de nouveaux champs d'exploration et de nouvelles formes d'expression.

Des mouvements exceptionnels, qui comprennent entre 300 et 500 composants minuscules. Il faudra entre 40 et 60 heures pour assurer le service complet d'une montre à répétition minutes qui sera assemblée en 6 à 8 heures.

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Au service des clients


Pour assurer le bon fonctionnement et la précision d'une montre, celle-ci doit être entretenue régulièrement. Une constatation qui s'impose avec encore plus d'évidence pour les pièces de Haute Horlogerie qui sont à la fois plus compliquées et qui disposent d'un grand nombre de composants soumis à des forces et des frictions constantes et contenus dans un volume limité. Afin de répondre aux exigences des clients, le pôle Service Client est venu s'intégrer à la Manufacture. Un service « sur mesure », responsable de la réparation des montres et des mouvements, de la fabrication de certaines montres, de la conception et de la réalisation de documentations techniques. Dans ce pôle, il est ainsi possible de refabriquer, à partir d'une montre ancienne par exemple, et sans aucune documentation, des composants de modèles très anciens.

La collection Haute Horlogerie regroupe des pièces d'une extrême délicatesse et fait appel à des connaissances spécifiques. Les maîtres horlogers sont spécialisés par type de « Grande Complication ». Une pièce ayant besoin d'un service sera confiée à l'artisan qui l'avait assemblée.

Plus qu'une montre… un patrimoine. Les montres Cartier sont éternelles – et réparables à vie. Les premières créations ont déjà traversé un siècle.

Répondre aux enjeux de demain, assurer la pérennité de ses créations mais aussi de ses métiers, telle est la vocation de la Manufacture Cartier, qui réunit à La Chaux-de-Fonds tous les atouts nécessaires pour anticiper les exigences de l'horlogerie.

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Cartier à La Chaux-de-Fonds en quelques dates

1972
:   Installation de Cartier à La Chaux-de-Fonds. Fabriquées jusque-là en France avec des mouvements suisses, les montres Cartier trouvent à Neuchâtel, avec l'horloger Ebel, un maître d'oeuvre, à la hauteur des nouvelles ambitions de la Maison.
1976 :   L'outil industriel de Cartier se développe à l'occasion d'un partenariat avec l'entreprise Cristalor qui constitue une étape importante tant dans l'élaboration progressive et réfléchie d'une filière que dans le contrôle des savoir-faire.
1977 :   Création de la montre Tank Must – inspirée du modèle la Tank Louis Cartier.
1978 :   Création de la montre Santos de Cartier – inspirée d'un modèle de 1904.
1983 :   Création de la montre Panthère de Cartier.
1985 :   Création de la montre Pasha de Cartier.

1989 :
- Création de la montre Tank Américaine.
- Rachat de l'entreprise Paolini SA spécialisée dans la fabrication de boîtes et de fermoirs et l'entreprise Michel Leuenberger SA, spécialisée dans le polissage de boîtes et de bracelets.
- Création, à Saint-Imier, d'une manufacture, dont les 180 collaborateurs sont chargés de développer et d'assembler les montres.
Ce rapprochement géographique préside à l'intégration de CEC (Compagnie Ebel Cartier) par Cartier, centralisant ainsi la fabrication de boîtes, de bracelets et de fermoirs. En accueillant cette entreprise, Cartier peut compter sur l'expertise de 430 collaborateurs.

1991 : Cartier opère un premier regroupement de certaines de ces activités, comme la production et l'assemblage des mouvements de montres mécaniques et à quartz (CEC2) avant que l'entreprise de Saint-Imier ne transfère son activité « développement produit » à Villeret dans un bâtiment signé par l'architecte Jean Nouvel.

1994 : Cartier achève de regrouper ses activités jusque-là établies à Sonvilier et spécialisées dans l'outillage de frappe à chaud (SOFAC) et dans le polissage (Michel Leuenberger SA).

1995 : Création de la montre Pasha C.
1996 : Création de la montre Tank Française.
1998 : Création de la Collection Privée Cartier Paris.
2001 :
- Construction d'un bâtiment situé à l'ouest de La Chaux-de-Fonds, qui rassemble les activités dispersées jusqu'alors sur cinq sites.
- Création et fabrication de la montre Roadster.

2003 :
- Cartier Horlogerie devient maître d'oeuvre et réunit à La Chaux-de-Fonds, sur 30 000 m2, toutes les étapes nécessaires à la réalisation de ses montres.
- Création d'un centre de formation aux métiers de l'horlogerie.

2006 : Création de la montre La Doña de Cartier.
2007 :
- Création d'une nouvelle aile de 3 000 m2 répartis sur quatre niveaux, entièrement dédiée aux métiers du développement : Recherche & Développement, maquettes 3 D, bureau d'études, prototypes, méthodes industrielles, mécanique et laboratoires.
- Création de la montre Ballon Bleu de Cartier.

2008
: Cartier horlogerie met en oeuvre une politique en faveur de l'environnement qui s'inscrit dans le cadre de la politique Corporate Responsibility de Cartier.

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