Jules Audemars Extra-plate

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En 2011, Audemars Piguet a totalement revu les fondamentaux de la collection Jules Audemars, son double fuseau horaire et son quantième à phases de lune, ses automatiques simples et ses automatiques avec date, mais aussi son automatique extra-plat.

Communiqué

 

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Extra-plate © Audemars Piguet

 

La Jules Audemars extra-plate abrite l'un des mouvements automatiques les plus plats au monde : 2,45 mm. Son mince boîtier, sa lunette profilée et son cadran épuré suscitent une émotion authentique, celle des objets qui sont amenés à durer. Car ce garde-temps est doté de ce je-ne-sais-quoi, qui n'est autre que l'élégance naturelle des classiques.

 

Une région, une culture: une collection
Les pièces de la collection Jules Audemars, ce sont les racines d'Audemars Piguet. Cette collection raconte l'histoire d'un lieu et d'hommes d'exception. Le lieu, c'est la vallée de Joux. Les hommes sont parmi ceux qui ont su faire grandir la Haute Horlogerie dans cette région si reculée.
Bien avant que ses garde-temps ne soient exportés aux quatre coins du monde, tout était déjà en place. Dès le milieu du XVIIIe siècle, en plus du labeur paysan qui se pratiquait durant l'été, les habitants de cette la Vallée se vouaient à la construction de mouvements. Ils passaient leurs longs et rigoureux hivers à l'établi pour honorer les commandes de maisons genevoises. Ils en vinrent ensuite à fabriquer leurs propres mouvements et bientôt la montre tout entière. Les plus hardis d'entre eux fondèrent des manufactures.
C'est bien cela : les hommes de la Vallée avaient acquis la capacité de mener à bien tout le processus, de la conception à la réalisation, selon des techniques artisanales. Ce doigté, ce savoir-faire manuel s'est transmis, de génération en génération. Aujourd'hui, il s'accompagne des progrès de la technologie et d'une échelle de production semi-industrielle. La montre n'en demeure pas moins porteuse d'un enracinement et d'une culture.
Jules Audemars et Edward Piguet s'associèrent en 1875 et donnèrent naissance à la manufacture Audemars Piguet. Tous deux horlogers, ils maîtrisaient le métier qu'ils avaient appris, qu'ils chérissaient et perfectionnaient sans cesse. Forts de leurs connaissances, ils firent œuvre de pionniers et relevèrent un défi : celui de fabriquer la montre dans son ensemble sous un seul et même toit. Depuis lors, cette société n'a jamais cessé son activité et elle est restée aux mains des familles qui l'avaient fondée.
La collection Jules Audemars rend hommage à cette entreprise en portant le nom de l'un des fondateurs. Elle raconte cette part de mémoire, avec une profonde conscience de son héritage mais sans nostalgie. Elle réinterprète le passé avec les yeux d'aujourd'hui. Sa recherche se concentre sur la simplicité : elle refuse le superflu, le décoratif et l'affecté. La simplicité est ce qui fait son élégance, mais aussi sa modernité.

 

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Extra-plate © Audemars Piguet

 

L'élégance absolue, dehors comme dedans
Le boîtier rond est un archétype qui tend à nous faire oublier que le cercle est la forme parfaite par excellence. En optant pour une lunette très fine, la Jules Audemars extra-plate en révèle toute la noblesse. Le boîtier en or gris paraît léger, presque aérien. Cette lunette étroite permet en outre une ouverture maximale sur le cadran. Ne ressortent sur ce fond argenté très sobre, délicatement satiné, que les index bâton appliques et les aiguilles en or rose. Pas même une minuterie. C'est un exemple de pureté formelle.
Si le boîtier se profile par des lignes si claires, c'est qu'il abrite un calibre extra-plat automatique : le 2120. Avec ses 2,45 mm d'épaisseur, qui incluent la hauteur de la masse oscillante, le calibre 2120 est l'un des mouvements automatique les plus plats au monde. Les efforts d'Audemars Piguet pour réduire l'épaisseur de ses mouvements commencent très tôt et sont récompensés, en 1946 déjà, avec le calibre ML à remontage manuel qui ne mesure que 1,64 mm de hauteur. Vient ensuite le calibre 2003 extra-plat squelette, présenté en 1953. Mais il restait à transposer cette réussite sur le remontage automatique. Le 2120 voit le jour en 1967 grâce à la collaboration de plusieurs maisons de prestige. Il est par la suite constamment perfectionné.
S'il plaît autant, c'est qu'il demeure atypique, intemporel et raffiné. Outre le fait qu'il soit si plat, il peut s'enorgueillir de l'ingéniosité de son système de remontage, du réglage de son balancier et de finitions exceptionnelles.

 

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Extra-plate © Audemars Piguet

 

L'une des curiosités du calibre 2120 est son rotor lesté d'une masse en or 21 carats. Ce poids permet d'entrainer le système de remontage, de telle sorte à maintenir le barillet à un niveau de performance idéale. Le ressort de barillet parvient à fournir son énergie de manière constante et à influencer positivement la précision de marche. C'est encore dans un souci de performance qu'un rotor central a été préféré à un mini-rotor intégré. Le barillet a la particularité d'être suspendu, en ce sens qu'il est tenu uniquement par le pont de barillet. Il assure une réserve de marche de 40 heures, qui doit être saluée quand on pense à la faible épaisseur du calibre et à la construction du barillet. Le remontage peut se faire dans les deux sens de rotation grâce à un inverseur. Pour conserver la minceur du calibre, la masse n'a pas été équipée d'un roulement à bille et le guidage d'ébat de hauteur est assuré par un anneau périphérique roulant sur 4 galets en rubis fixés à la platine.
Ce système génère un bruit tout à fait spécifique lors de la rotation de la masse, un bruit dont les connaisseurs sauront se délecter.

 

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Extra-plate © Audemars Piguet

 

Le cœur du mouvement est un balancier à inertie variable à six masselottes qui lui confèrent une meilleure stabilité de réglage dans le temps. Equipé d'un spiral plat, il bat à 19'800 alternances par heure.
En outre, le calibre 2120 est remarquable pour le soin apporté à sa facture. Assemblé et décoré à la main dans les ateliers du Brassus, il vante une exceptionnelle qualité d'exécution et de finition. Les ponts sont minutieusement anglés et polis, de sorte à ne présenter que des arêtes nettes et éclatantes. Ils sont ornés de côtes de Genève et les noyures sont perlées. Les flancs des ponts sont également satinés à la main. Les moulures de pierres sont diamantées. Les roues arborent des bras anglés et des moulures diamantées. Même le tour et les fentes des vis sont anglés. La platine est perlée sur les deux faces avec deux diamètres de perlage différents pour accentuer les jeux de relief. La beauté de la masse est comme un point d'orgue à la décoration de ce calibre : elle est squelettée pour prendre la forme des initiales « AP ».
Ceux qui savent apprécier les objets rares s'émerveilleront de ce minutieux travail de finition en admirant le mouvement à travers le fond saphir. Ils y redécouvriront le plaisir des détails infimes que l'on garde pour soi. Dans la Jules Audemars extra-plate, ils reconnaîtront finalement cette force capable de résister aux transformations du temps, qui est la force des grands classiques.

 

CARACTERISTIQUES TECHNIQUES :

Jules Audemars extra-plate
Référence
15180BC.OO.A002CR.01

Mouvement
Calibre : 2120 extra-plat à remontage automatique
Diamètre total : 28,40 mm (12 3/4 lignes)
Diamètre d'encageage : 28,00 mm
Epaisseur : 2,45 mm
37 rubis
214 composants
Réserve de marche 40 heures
Cadence du balancier : 19'800 alternances par heure (2,75 Hz)
Finition : décoration manuelle de tous les composants ; rhodiage, anglage, perlage sur la platine, côtes de Genève et perlage sur les ponts

Boîtier
Or gris 18 carats
Diamètre : 41 mm
Epaisseur : 6,7mm
Etanchéité : 20 m

Cadran
Argenté avec index appliques en or rose
Aiguilles heures et minutes en or rose

Bracelet
Cousu main en crocodile noir à « grande écaille carrée » avec boucle ardillon en or gris 18 carats

Fonctions
Heures et minutes

Marque