Test au… navigué avec l’Armin Strom Sailing Team

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Hands on! Not with a watch but with the Armin Strom Sailing Team - Armin Strom
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Invité à bord du catamaran GC32 d’Armin Strom Sailing Team, j’ai pu me rendre compte de l’importance du chronométrage compte-à-rebours sur le GC32 Racing Tour.

Le GC32 Racing Tour arrive à Palma de Majorque cette semaine avec dans son sillage une armada de marques horlogères, soit en tant que sponsor d’équipage, ou, pour Anonimo Watches, en tant que chronométreur officiel. Une équipe, cependant, a une marque horlogère comme sponsor titre: l’Armin Strom Sailing Team, skippée par Flavio Marazzi, un ami de Serge Michel, propriétaire d'Armin Strom, arbore le logo de l’horloger sur la grand-voile de son catamaran.

Inutile de s’étendre sur les raisons qui poussent les marques à s’associer au GC32 Racing Tour. Ce circuit de course unique permet à de petites équipes et à des skippers-propriétaires de connaître le grand frisson de la Coupe de l'America pour une fraction du budget de plusieurs millions de dollars des équipes de la Coupe de l'America. Tout est fait pour réduire les coûts au maximum, de la conception des catamarans (démontables et transportables dans une remorque qui peut être tractée par un SUV normal), au lieu des compétitions, concentrées sur des côtes de la Méditerranée. La preuve du succès du GC32 Racing Tour est que la majorité des participants à la Copa del Rey Mapfre de cette semaine sont des skippers propriétaires, des équipes privées dont les propriétaires peuvent vivre les sensations fortes que procurent ces bateaux de course considérés comme des Formule 1 de la mer.

J'ai eu la chance de faire deux sorties sur le catamaran GC32 d’Armin Strom Sailing Team quelques semaines avant la course, alors que l'équipe était en entraînement à Palma de Majorque. Chaque yacht comprend un poste invité (couché sur le filet près de la proue, essuyant toutes les vagues qui se brisent sur la proue), où un profane chanceux peut vivre le frisson de la course sur le bateau lui-même.


Test au… navigué avec l’Armin Strom Sailing Team

J’ai fait ma première sortie avec trois collègues anglophones et nous avons été coachés par Alain Sign, membre de l’équipe de Grande-Bretagne classe 49er aux J.O de 2016. En fait de «coaching», on m’a immédiatement mis au winch, alors que mes collègues profitaient de la balade tranquillement assis. Ma première constatation, par rapport à l’America's Cup et aux monocoques de course, que j'ai aussi eu la chance d'expérimenter, est l'intensité que procure la magnabilité de ces bateaux. Les manœuvres sont décidées et exécutées en quelques secondes, et un manque de réactivité peut avoir des conséquences dramatiques. Alain Sign raconte l’anecdote d'un skipper qui n'avait pas réagi assez rapidement lors d’un changement de bord dans un virage, en début d’année, et avait littéralement volé au bout du bateau alors qu'il essayait de changer de côté, tant le bateau tourne rapidement! J'ai aussi été impressionné par l’adresse d’Alain Sign à «appeler» le vent, annonçant les changements de vitesse du vent avec quelques secondes seulement de préavis. Naviguer toutes foils dehors à des vitesses dépassant les 20 noeuds (l'Armin Strom Sailing Team détient actuellement le record de vitesse dans cette catégorie avec 41,6 noeuds) est une expérience inoubliable et on comprend que les skippers en deviennent accros.

Test au… navigué avec l’Armin Strom Sailing Team

Ma deuxième sortie sur le catamaran n'était pas prévue et fut une surprise. Peu avant de quitter Majorque, nous avons eu la chance d'accompagner l'équipe à nouveau. Elle était cette fois en mode d'entraînement réel et un seul invité était autorisé à bord. L'ambiance à bord était complètement différente, car chacun était uniquement concentré sur son rôle et sur la communication avec les autres membres de l'équipe. S’entraînant au «temps et distance» avec des essais de départ successifs (les courses GC32 commencent par des départs « lancés » où les bateaux s'approchent de la ligne de départ à un angle de 90 ° par rapport au vent), il a fallu faire plusieurs compte-à-rebours de quelques secondes sur un marqueur de deux minutes quand l’équipage s’essayait à franchir une ligne de départ imaginaire en étant le plus proche possible du 00.00. Même dans des conditions de vent relativement léger, la tension monte rapidement quand le skipper Flavio Marazzi (qui a représenté la Suisse aux Jeux olympiques en 2000, 2004, 2008 et 2012) réprimande son équipe lorsque les choses se passent mal. En plus du casque et du gilet de sauvetage, il faut avoir le cuir dur pour courir sur le GC32 Racing Tour.

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