Les montres des élus de droite

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Comme leurs collègues de gauche, plusieurs politiciens de droite apprécient les montres et ne s'en cachent pas.


WORLDTEMPUS – 28 septembre 2011

William Türler


Au pays de Heidi, les politiciens de tous bords sont fiers de leur industrie horlogère. A droite de l'échiquier politique, l'ostentation reste pourtant éloignée des poignets. Sauf pour les représentants de cantons horlogers, qui portent les modèles les plus précieux.

Au centre-droit, on sait donc apprécier les belles mécaniques. Conseiller national et Président du Parti démocrate chrétien suisse, Christophe Darbellay porte par exemple une Longines «big size»: «C'est une montre chrono automatique très grande. J'ai décidé de l'acheter le jour où j'ai appris la mort de Nicolas Hayek. Cet homme a tellement fait pour la Suisse que j'ai eu envie de lui rendre hommage de cette façon. J'étais un enfant lors de la crise horlogère et les licenciements massifs annoncés tous les jours à la télévision et à la radio m'ont marqué.»

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Rêveries à Zermatt

Le politicien valaisan, dont la belle-sœur est une horlogère jurassienne, avoue aussi un faible pour Tissot: «Depuis la PR 100 reçue il y a 20 ans, j'ai pratiquement eu tous les modèles importants de la marque.» Il relève en outre avoir récemment vu une Chopard lui ayant beaucoup plu. Et lorsqu'il lui prend l'envie de «rêver» à ce qui est pour lui hors de portée, il aime regarder les vitrines d'une boutique de Zermatt, «où le modèle le moins cher coûte 45'000 francs»…

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Pour sa part, son confrère du PDC Jacques Neirynck porte une Raymond Weil, «parce que c'est un cadeau de mes enfants et qu'elle est admirablement précise». Il relève par ailleurs apporter son soutien total au Musée de l'horlogerie de la Chaux-de-Fonds, où il figure en tant que membre du Conseil scientifique, et voue un «immense respect» pour le secteur horloger suisse, «synonyme de précision et de durabilité».


« Syndrome neuchâtelois »

En bonne ambassadrice de sa région de Neuchâtel, la conseillère nationale libérale-radicale Sylvie Perrinjaquet porte régulièrement trois montres: une Girard-Perregaux (ww.tc), une Piaget (altiplano square) et une Parmigiani (kalpa). Le secteur de l'horlogerie représente pour elle «l'ADN» du canton de Neuchâtel dans l'esprit de ses habitants: «Le ‘syndrome horloger' neuchâtelois existe, il régit notre manière de vivre, de travailler», dit-elle.

De son côté, l'élu UDC au Conseil national Guy Parmelin porte la montre qu'avaient reçue en cadeau les parlementaires lors de la session qui s'était déroulée à Flims dans les Grisons, et qui décline les jours en romanche et porte l'inscription «Ura Rumantscha». Le politicien avoue aussi un faible pour les montres «élégantes plutôt plates et munies de chiffres romains», et déclare surtout fonctionner au coup de cœur.

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Une région, des vertus

Guy Parmelin se souvient de la montre qu'il était allé choisir pour sa confirmation avec son parrain: une Omega automatique. «Je possède aussi une montre de la marque Frédérique Constant que j'apprécie particulièrement, mais qui est actuellement en panne et que je n'ai pas eu le temps d'envoyer pour réparation», ajoute-t-il, avant de préciser que le secteur de l'horlogerie représente pour lui une «superbe vitrine du savoir-faire de notre pays».

Pour sa part, son collègue de parti André Bugnon porte lui aussi une Swatch à l'effigie du canton des Grisons en souvenir de la session du Conseil national à Flims en 2007. Il possède également une montre de la marque Michel Jordi. Autre représentant de l'UDC, le Jurassien Dominique Baettig porte une Swatch ultraplate de couleur grise avec une fine bande noire: «L'horlogerie, c'est ma région et ses vertus: finesse du travail, endurance, habilité, recherche technologique, souci de précision, de rigueur, de discrétion, mais aussi souci de rappeler les règles du temps qui passe…»


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